Dans un arrêt du 6 juillet 2010, la Cour européenne des droits de l'Homme estime trop rigide le délai imposé par les juridictions finlandaises pour intenter une action en recherche de paternité.
La Cour relève que les juridictions internes n’ont nullement tenté de mettre en balance les intérêts concurrents : une restriction aussi radicale au droit d’engager une procédure pour faire établir juridiquement ses liens de filiation n’est pas proportionnée au but consistant à assurer la sécurité juridique.
La CEDH considère qu'en "appliquant un délai d’introduction rigide en matière de procédures en recherche de paternité, sans tenir compte des circonstances particulières du cas d’espèce, les autorités ont porté atteinte à la substance même du droit au respect de la vie privée".
C'est pourquoi elle conclut à la violation de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme.
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Références
- CEDH, 6 juillet 2010 (requête n° 36498/05), Backlund c/ Finlande - Cliquer ici
- Communiqué de presse de la CEDH du 6 juillet 2010 - " Le délai d’ouverture d’une action judiciaire en recherche de paternité ne devrait pas être appliqué de manière mécanique" - Cliquer ici
- Convention EDH - Cliquer ici