L’Autorité des marchés financiers a publié sa cartographie 2013 des risques et tendances sur les marchés financiers et pour l’épargne.
Plus de cinq ans après le déclenchement de la crise financière, l’Autorité des marchés financiers (AMF) dresse un tableau des principaux risques affectant aujourd’hui les marchés financiers. La diversité des marchés, les évolutions de l’épargne des ménages et de la gestion collective ainsi que leurs conséquences sur le financement de l’économie, la protection des investisseurs et la stabilité financière sont analysées à l’aune de ces risques.
L’édition 2013 de la cartographie des risques et tendances sur les marchés, publiée le 4 juillet 2013, met donc particulièrement l’accent sur les risques suivants :
- des risques macrofinanciers toujours élevés, dépendants de la capacité et de la crédibilité de plusieurs Etats européens à consolider de façon appropriée leurs finances publiques dans un contexte économique dégradé ;
- des difficultés pour les établissements financiers comme les entreprises non financières à restaurer ou à conforter leurs conditions de profitabilité ;
- des risques de rupture de liquidité sur certains marchés, du fait de l’opacité des transactions, du trading à haute fréquence et de la réduction du market making des banques ;
- une prise de risques excessive par des investisseurs en quête de rendements dans un environnement de bas niveau des taux d’intérêt, avec un risque de bulle obligataire, d’allocation sous-optimale de l’épargne et de surendettement de certains acteurs lorsque les conditions de crédit seront moins favorables ;
- des besoins accrus en collatéral, avec des risques plus importants liés à la réutilisation, la transformation et au renchérissement du collatéral de bonne qualité en période de tensions financières ;
- des difficultés d’accès aux marchés toujours prégnantes pour les émetteurs (et plus particulièrement les PME), conduisent à des modes de financement alternatifs par les compagnies d’assurance et les fonds notamment, mais aussi à d’autres solutions comme la titrisation ou le financement participatif dont le développement, en soi souhaitable, doit être accompagné (...)