Paris

24.9°C
Clear Sky Humidity: 30%
Wind: ESE at 5.14 M/S

De la responsabilité de la banque pour mauvaise exécution de l’opération de paiement

Si l’identifiant unique fourni par l’utilisateur du service de paiement est inexact, le prestataire de services de paiement n’est pas responsable de la mauvaise exécution de l’opération de paiement qui en est la conséquence.

La société S., titulaire d’un compte à la Caisse des dépôts et consignations, a transmis à celle-ci un ordre de virement au profit de la société A., titulaire d’un compte ouvert dans les livres d'une banque. Le numéro du compte fourni étant erroné, la somme a été virée sur le compte d’un tiers, ce dont la société S. a informé la Caisse des dépôts et consignations. Après remboursement à sa cliente de la somme virée par erreur, la Caisse des dépôts et consignations, reprochant à la banque d’avoir commis une faute engageant sa responsabilité, l’a assignée en paiement.

La cour d’appel de Paris condamne la banque à payer la somme de 155.965,15 € à la Caisse des dépôts et consignations.
Les juges du fond retiennent que la faute qu'elle lui impute, consistant à ne pas avoir recherché si l’identifiant unique du virement dont elle était réceptrice coïncidait avec le numéro de compte de la société A., est à l’origine directe et exclusive du dommage subi par la Caisse des dépôts et consignations qui, sans sa faute, n’aurait pas été tenue de rembourser le montant du virement à sa cliente.

Le 24 janvier 2018, la Cour de cassation casse l’arrêt de la cour d’appel au visa de l’article L. 133-21 du code monétaire et financier.
Il résulte de ce texte que si l’identifiant unique fourni par l’utilisateur du service de paiement est inexact, le prestataire de services de paiement n’est pas responsable de la mauvaise exécution de l’opération de paiement qui en est la conséquence.
Par conséquent, la Haute juridiction judiciaire estime qu’en statuant ainsi, après avoir relevé que l’ordre de virement litigieux avait été exécuté en utilisant l’identifiant unique fourni par la société S. à la Caisse des dépôts et consignations et transmis par celle-ci à la banque, la cour d’appel n’a pas tiré les conséquences légales de ses constatations.
La cour d’appel a violé le texte susvisé.

© LegalNews 2018

Références

- Cour de cassation, chambre (...)

Cet article est réservé aux abonné(e)s LegalNews
Vous êtes abonné(e) ?
Identifiez-vous
Vous n'êtes pas abonné(e) à LegalNews
Découvrez nos formules d'abonnement
Image

Actualisé quotidiennement, le Monde du Droit est le magazine privilégié des décideurs juridiques. Interviews exclusives, les décryptages des meilleurs spécialistes, toute l’actualité des entreprises, des cabinets et des institutions, ainsi qu’une veille juridique complète dans différentes thématiques du droit. De nombreux services sont également proposés : annuaire des juristes d’affaires, partenariats de rubriques (affichez votre expertise sur Le Monde du Droit), création d’émissions TV diffusées sur 4Change (Interviews, talkshows, chroniques...), valorisation de vos différentes actions (deals, nominations, études, organisations d’événements, publication de contributions, récompenses, création de votre cabinet...)