Dans un arrêt du 14 mai 2009, la cour d'appel de Paris a rejeté leur demande.
Les juges du fond ont considérés que l’article L. 122-1 du code de la consommation est incompatible avec la directive 2005/29/CE du 11 mai 2005 relative aux pratiques commerciales déloyales. L'arrêt relève que la directive "doit être interprétée en ce sens qu'elle s'oppose à une réglementation nationale qui, sauf certaines exceptions et sans tenir compte des circonstances spécifiques du cas d'espèce, interdit toute offre conjointe faite par un vendeur à un consommateur". Il a également relevé qu'il n'est pas démontré que l'offre de la société T. serait trompeuse au sens des articles 6 et 7 de la directive, ou agressive au sens des articles 8 et 9.
La Cour de cassation rejette le pourvoi le 13 juillet 2010. La Haute juridiction judiciaire estime que, ayant énoncé que l'article L. 122-1 du code de la consommation interdit de telles offres conjointes sans tenir compte des circonstances spécifiques, la cour d'appel "en a exactement déduit qu'elle devait l'appliquer dans le respect des critères énoncés par la directive pour la qualification du caractère déloyal d'une pratique et a, sans procéder à l'application directe de celle-ci par un effet de substitution, ni violer le principe de la contradiction, justement recherché si ces critères étaient en l'espèce réunis".
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Références
- Cour de cassation, chambre commerciale, 13 juillet 2010 (pourvois n° 09-15.304 et n° 09-66.970) - rejet du pourvoi contre cour d'appel de Paris, 14 mai 2009 - Cliquer ici
- Code de la consommation, article L. 122-1 - Cliquer ici
- Directive 2005/29/CE du Parlement européen (...)