Dans un arrêt rendu le 9 avril 2009, la cour d'appel de Versailles a rejeté le contredit de la société française et dit le tribunal de commerce de Versailles incompétent au profit de la juridiction arbitrale pour statuer sur le litige. Les juges ont relevé que la clause compromissoire visant tout litige ou différend né du contrat ou en relation avec celui-ci n'était pas manifestement inapplicable dès lors que la demande de la société française présentait un lien avec le contrat puisqu'elle se rapportait notamment aux conditions dans lesquelles il y avait été mis fin et aux conséquences en ayant résulté pour la société française, peu important que des dispositions d'ordre public régissent le fond du litige dès lors que le recours à l'arbitrage n'est pas exclu du seul fait que des dispositions impératives, fussent-elles constitutives d'une loi de police, sont applicables.
La Cour de cassation rejette le pourvoi le 8 juillet 2010, considérant que la cour d'appel en a exactement déduit qu'il appartenait à l'arbitre de se prononcer par priorité sur sa propre compétence.
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Références
- Cour de cassation, 1ère chambre civile, 8 juillet 2010 (pourvoi n° 09-67.013) - rejet du pourvoi contre cour d'appel de Versailles, 9 avril 2009 - Cliquer ici
- Code de commerce, article L. 442-6 - Cliquer ici
- JCP Entreprise et Affaires, 2010, n° 29, 22 juillet, actualités, § 406, p. 6, "Rupture brutale de relations commerciales et arbitrage international"
Sources
Cour de cassation, 2010/07/09 - www.courdecassation.frJCP Entreprise et Affaires, 2010, n° 29, 22 juillet - (...)