Un homme a été embauché le 23 septembre 2009 par un cabinet d'assurances en tant que chargé de clientèle pour développer le portefeuille de clients de l'agence. Licencié le 31 mars 2010 au motif qu'il "aurait saisi de faux rendez-vous auprès de clients et de prospects, dans son agenda et dans son compte-rendu d'activité pour justifier des absences sur son lieu de travail", il a saisi la juridiction prud'homale pour obtenir réparation du préjudice lié à son licenciement pour faute qu'il jugeait abusif.
Deux mois après son licenciement, animé par un esprit de vengeance à l'égard de son ex-employeur, le salarié a créé un profil Facebook sur lequel il a mise en ligne des écrits diffamants en vue de discréditer l'employeur attenter à l'image de son agence. Le salarié a fait en sorte que ses dénigrements "ciblés et répétitifs" soient accessibles à la direction générale du cabinet d'assurances, mais également à ses concurrents et aux médias. Il a également envoyé des courriels à tout le réseau professionnel de son ex-employeur, mettant de dernier en copie de ces envois.
Le conseil des Prud'hommes de Guingamp considère, dans une décision de novembre 2011, que le licenciement était justifié. En outre, il sanctionne le salarié, qui a reconnu en partie les faits, pour sa "déloyauté" envers son employeur qu'il devra dédommager à hauteur de 15.800 €.
© LegalNews 2017Références
- Conseil des Prud'hommes de GuingampSources
Ouest-France, 19 novembre 2011, “Ses mots sur le Net lui coûtent 15 800 €” - Cliquer ici
01net, 21 novembre 2011, “Les prud'hommes condamnent un salarié qui avait dénigré son patron” - Cliquer ici