La cour d'appel de Versailles leur a fait droit par différents arrêts rendu le 25 juin 2010. Pour les juges du fond, les salariés étaient fondés en leur demande de rappel d'heures supplémentaires, justifiant ainsi la condamnation de la société à leur payer les sommes qu'ils réclamaient à ce titre. Pour la juridiction d'appel, l'accord de modulation n'était pas valable et donc inopposable aux salariés, un certain nombre d'irrégularités dans la mise en œuvre de la modulation ayant été révélés.
La Cour de cassation casse les arrêts d'appel le 19 janvier 2012, au visa de l'article L. 3171-4 du code du travail au motif "qu'en statuant ainsi, alors que l'irrégularité d'un accord de modulation ou de sa mise en œuvre ne saurait établir à elle seule l'existence d'heures supplémentaires, [elle avait] privé sa décision de base légale".© LegalNews 2017
Références
- Cour de cassation, chambre sociale, 19 janvier 2012 (pourvois n° 10-24.530, n° 10-24.531, n° 10-24.532, n° 10-24.533, n° 10-24.534 et n° 10-24.535), M. X et al. c/ société RDSL - cassation partielle de cour d'appel de Versailles, 25 juin 2010 (renvoi devant la cour d'appel de Paris) - Cliquer ici
- Code du travail, article L. 3171-4 - Cliquer ici