Le ministère de l’Agriculture a lancé une consultation publique concernant le projet d’arrêté autorisant l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec un produit phytopharmaceutique contenant la substance active imidaclopride ou thiamethoxam, jusqu’au 16 janvier 2022.
Les betteraviers français ont été confrontés en 2020 à une crise majeure et inédite liée à la prolifération de pucerons propageant les virus de la jaunisse dans l’ensemble des régions productrices.
Cette crise a fragilisé l’ensemble du secteur sucrier (22 000 agriculteurs et 21 sucreries) et créé le risque d’un abandon massif de la betterave en 2021 par les agriculteurs au profit d’autres cultures.
La filière, malgré une année 2021 qui devrait s’approcher de la moyenne des cinq dernières années, demeure économiquement fragile. Au regard des éléments disponibles, le gouvernement considère que les conditions d’octroi d’une dérogation pour 2022 sont réunies.
À cet effet, un projet d’arrêté a été préparé, autorisant, au titre de la campagne 2022 et pour une durée de 120 jours, l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec un produit phytopharmaceutique contenant la substance active imidaclopride ou thiamethoxam.
L’arrêté précise les conditions d’emploi de ces semences et est assorti de restrictions sur les cultures qui peuvent être implantées les années suivantes afin de réduire l’exposition des insectes pollinisateurs aux résidus éventuels de produits.
Ce projet a été soumis au Conseil de surveillance prévu par la loi du 14 décembre 2020, qui s’est réuni le 21 décembre et a rendu un avis favorable.
Le ministère de l’Agriculture a lancé une consultation publique jusqu’au 16 janvier 2022 concernant ce projet d’arrêté.
© LegalNews 2022 (...)