S'agissant de la liberté d'expression, Cédric Manara fait observer que diverses attaques ont été lancées contre des noms de domaine critiques. De façon générale, les juges ont protégé ce caractère même. A titre d'exemple, dans l’affaire "jeboycottedanone.com", la cour d’appel de Paris a estimé que l’adjonction à une marque déposée du pronom et du verbe "jeboycotte" montrait l’intention du titulaire du nom de dénoncer les pratiques sociales de la société désignée.
En matière de propriété, la doctrine juridique est divisée et la jurisprudence française confuse s'agissant de déterminer si un nom de domaine peut être objet de propriété. En se prononçant comme il l’a fait, le Conseil d’Etat répond implicitement par l'affirmative
Le Conseil Constitutionnel devrait se prononcer dans les trois mois.
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Références
- Conseil d'Etat, 9 juillet 2010 (en attente d'une publication officielle)
- Code des postes et des communications électroniques, article L. 45 - Cliquer ici
- Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 - Cliquer ici
- DomainesInfo, 11 juillet 2010, note de Cédric Manara, "Le droit français des noms de domaine inconstitutionnel ?" - Cliquer ici