A l’occasion de la publication des données du quatrième trimestre (T4) 2011, Jean-François Vilotte, Président de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), a dressé l’état des lieux du marché des jeux en ligne, publié le 7 février 2012.
Il apparaît que le secteur des paris sportifs connaît un net recul de son activité sur tous les fronts : une baisse de 23 % des mises, de 10 % de son produit brut des jeux et de 17 % du nombre de comptes joueurs actifs par rapport au quatrième trimestre 2010.
On peut notamment expliquer ce recul par l'abaissement du taux de retour aux joueurs – passé de 84 % au T4 2010 à 82 % au T4 2011 – mais aussi par la division de moitié des dépenses marketing des opérateurs.
La crainte principale est désormais la possibilité que les joueurs quittent le marché légal au profit de sites illégaux.
C'est surtout l’activité des paris hippiques qui affiche un bilan positif, avec une augmentation de 29 % du produit brut des jeux des opérateurs entre les quatrièmes trimestres 2010 et 2011, malgré taux de retour aux joueurs passé de 79 % au T4 2010 à 75 % au T4 2011.
Avec 314 millions d’euros de produit brut des jeux cumulé en 2011, les marchés du poker, que ce soit en cash-game ou en tournois, invitent à une régulation du secteur, notamment parce que celui existait déjà avant l’ouverture du marché légal en mai 2010. Ce sont surtout les tournois de poker qui ont fortement attiré les Français, tandis que le marché en cash-game connaît une légère baisse.
En ce qui concerne la typologie des joueurs, le joueur en ligne est avant tout un homme (à 88 %), plutôt jeune (57 % des joueurs ont moins de 35 ans) et vit en région parisienne, dans le quart sud-est de la France, en région Nord-Pas de Calais ou en Corse. Il dépense en moyenne 250 € par an sur (...)