La demande de requalification d’un contrat de location gérance en sous-location commerciale est soumise à la prescription biennale et le délai de prescription court à compter de la conclusion du contrat.
Une société, locataire de locaux commerciaux, a donné en location gérance un fonds de commerce de restauration, réception et salon de thé.
Ce contrat a été renouvelé mais le preneur a reçu dénonciation du contrat. Il a alors assigné la société locataire pour voir requalifier le contrat de location gérance en contrat de sous-location commerciale.
Le 9 mai 2012, la cour d’appel de Paris déclare l’action en requalification irrecevable, car prescrite.
L’arrêt fixe le point de départ de la prescription à la date du contrat litigieux, et non pas à la date de l'acte ayant renouvelé le contrat, au prétexte que cet acte ne remettait pas en cause les éléments permettant dès l'origine l'éventuelle requalification.
Le 3 décembre 2015, la Cour de cassation valide l’arrêt d’appel au motif "que la demande du requérant tendant à la reconnaissance du statut des baux commerciaux était soumise à la prescription biennale de l'article L. 145-60 du code de commerce et que le délai de prescription courait à compter de la conclusion du contrat".
Dès lors, "la cour d'appel, qui a constaté que le contrat de location gérance avait été conclu le 18 juillet 2003, en a exactement déduit que l'action engagée par le requérant, les 15 et 16 décembre 2008, était prescrite, peu important que le contrat ait été renouvelé par avenants successifs".
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