Bâtonnat Paris 2020 : interview de Jean-Jacques Uettwiller et Chloé Belloy

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Le Monde du Droit a interrogé Jean-Jacques Uettwiller et Chloé Belloy, candidats au bâtonnat et au vice-bâtonnat du barreau de Paris pour le mandat 2020/2021.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Parce qu’il y a urgence à réformer nos institutions.
Chloé Belloy et moi-même ne pouvions nous contenter d’en déplorer les insuffisances sans nous engager dans un projet ambitieux de réforme.
Nous n’attendons rien d’autres de ces responsabilités que l’honneur de servir nos consœurs et confrères.

Quels sont les principaux axes de votre programme ?

Notre plan d’actions repose sur cinq axes :
• Recentrer l’Ordre sur ses missions
• Renforcer notre équilibre vie privée/vie professionnelle
• Adapter la formation initiale et continue aux réels besoins de la profession
• Accompagner notre profession face aux mutations technologiques
• Unifier notre représentation et opérer une refonte de notre réglementation.

Parmi ces cinq axes, deux nous paraissent prioritaires: recentrer l’Ordre sur ses missions fondamentales et adapter la formation professionnelle. En conséquence, nous commencerons à travailler sur ces deux sujets dès le début de notre année de dauphinat.

Quels sont les dysfonctionnements à l'Ordre ? Que proposez-vous comme solution(s) ?

Nos consœurs et confrères, que nous rencontrons chaque jour, nous font remonter plusieurs griefs. Les ressources de l’Ordre, qui coûtent cher à la profession, sont loin d’être gérées de manière optimale, notamment en ce qui concerne la formation, cette dernière étant inappropriée aux demandes et aux besoins des avocats. Nous la refondrons donc de sorte à ce qu’elle permette aux avocats de développer leurs activités et n’y constitue plus un frein. De même, nous ferons de l’Ordre une force de proposition auprès des pouvoirs publics, de sorte que notre voix soit entendue, plus efficace et moins vociférante. Les avocats méritent un Ordre géré de manière professionnelle, même s’il faut convenir que notre institution a réalisé des progrès notables ces dernières années.

Qu'avez-vous de plus que les autres candidats ?

Nous sommes un duo complémentaire. Chloé Belloy est une pénaliste en pleine ascension. Elle est imbattable sur ce qui préoccupe les jeunes confrères, mais aussi, les jeunes consœurs qui sont nombreuses dans notre Barreau. Pour ma part, je connais bien le fonctionnement de nos institutions pour m’y être investi pleinement depuis maintenant de nombreuses années. Par ailleurs, je connais les leviers de la réussite d’un cabinet d’avocats, non pas par ouï-dire comme beaucoup, mais de première main, car j’ai fondé et fait croître le mien, UGGC Avocats, de manière continue depuis 25 ans. Gérant un cabinet de 150 avocats, je saurai gérer les 200 salariés de l’Ordre, et faire fonctionner cette structure sainement, pour le bénéfice des avocats qui la financent.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)


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