Le Monde de Droit a interrogé Nicolas Lafont quant à sa nomination en tant qu'associé chez McDermott Will & Emery.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre McDermott ?
J’ai accepté de rejoindre McDermott Will & Emery avant même l’ouverture du bureau de Paris. Plusieurs raisons ont motivé ma décision. Tout d’abord, l’attrait pour cette belle aventure qui consiste à créer un nouveau cabinet en France, tout en bénéficiant du soutien d’une firme internationale riche de plus de 1200 avocats. Ensuite, la réputation et la santé financière de McDermott m’ont inspiré confiance. Enfin, le discours de l’associé gérant et le positionnement du cabinet - qualité du service offert aux clients, esprit d’équipe et caractère entrepreneurial - m’ont séduit.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
J’ai effectué mes études de droit à l’Université de Lille II, où j’ai obtenu un DEA en droit européen et international. J’ai ensuite travaillé un temps à la Commission européenne, mais je me suis vite rendu compte que ceci ne correspondait pas à mes attentes. Je suis alors parti aux Etats-Unis, où j’ai obtenu un LLM et le barreau de New York. J’ai pu trouver un poste au sein d’un prestigieux cabinet New Yorkais. J’y suis resté plus de deux ans, avant de revenir à Paris en 2007, où j’ai rejoint l’équipe corporate M&A d’un cabinet anglais. Quand l’opportunité de créer le bureau parisien de McDermott s’est présentée, en mai 2011, j’ai intégré le cabinet comme collaborateur senior. Avant d’être promu associé le 1er janvier dernier.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
En premier lieu, l’un de mes professeurs de LLM à l’Université de l’Arizona, qui m’a guidé sur l’orientation de ma carrière aux Etats-Unis.
Ensuite, l’associé gérant du bureau parisien de McDermott, Jacques Buhart, avec qui j’avais collaboré dans mon précédent cabinet, et qui m’a proposé de participer à l’aventure McDermott à Paris.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Je garde un souvenir particulièrement ému de mes deux prestations de serment comme avocat, à New York et à Paris. Ces cérémonies signifient à la fois la récompense de nombreux efforts fournis et le début d’une nouvelle période pleine de promesses.
L’ouverture du bureau de McDermott à Paris est également un souvenir très particulier. Nous avons travaillé les premières semaines au milieu des cartons et dans des conditions matérielles parfois difficiles, mais avec un niveau d’enthousiasme et de fraicheur que je n’avais jamais connu.
Quels sont vos domaines de compétences ?
J’interviens principalement sur des opérations de M&A transfrontalières sur des sociétés non-cotées. Cependant, notre département n’étant pas sous-spécialisé, je traite également des opérations sur sociétés cotées, des opérations de restructuration, ou des questions de droit des entreprises en difficultés.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
En ce qui concerne l’industrie juridique, je note que plusieurs cabinets internationaux ont ouvert un bureau à Paris, alors qu’ils n’y étaient pas présents jusqu’à maintenant. Parallèlement, les mouvements d’associés rejoignant un nouveau cabinet ou créant leur propre structure sont très nombreux sur la place de Paris. Sur le plan de l’activité, j’ai relevé que l’investissement en « capital-risque » a connu en France un rebond important et inattendu au dernier trimestre 2012.
Qui conseillez-vous ?
J’interviens principalement pour des sociétés étrangères, multinationales ou grosses PME, dans le cadre de leurs opérations en France. L’origine géographique des clients est variée mais se situe principalement aux Etats-Unis, au Japon et en Europe. Il m’arrive bien entendu d’intervenir pour des fonds d’investissement et pour des sociétés françaises.
Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?
Notre objectif principal est de positionner McDermott comme un cabinet d’excellence dirigé vers une clientèle française et internationale de qualité. Ceci passe par un renforcement de nos équipes, notamment pour étendre nos domaines de compétences et offrir à nos clients un service couvrant l’intégralité de leurs besoins.
Nous souhaitons également continuer l’intégration du bureau de Paris, déjà forte, dans le réseau international McDermott, en Europe, aux Etats-Unis ou en Asie.
A titre personnel, j’espère pouvoir apporter ma pierre à l’édifice et voir le cabinet continuer à se développer.
Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER
