Le Monde du droit a interrogé Olivier Mélédo qui vient de rejoindre Mayer Brown en tant qu'associé.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Mayer Brown ?
L’excellence de la réputation de Mayer Brown sur la place de Paris est indiscutable. Mayer Brown dispose de compétences de premier plan en matière d’Energie, de Projets, de Construction et de Ressources Naturelles aux Etats-Unis bien sûr mais encore à Londres, Rio de Janeiro, Mexico sans oublier ses 7 bureaux en Asie et ses accords avec Jingtian & Gongcheng qui en font un leader indiscutable sur le marché asiatique. Pour une pratique comme la mienne, un tel atout est tout simplement indispensable. Avec le renforcement de ses activités au Maroc, l’équation devient véritablement totale.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Après un parcours universitaire classique en droit des affaires (DESS-DJCE) complété par un LL.M. au Royaume-Uni, j’ai débuté comme stagiaire au cabinet Herbert Smith avant de rejoindre Freshfields pour ma première collaboration. Yves de Mahenge, associé fondateur de Freshfields à Paris, a ensuite pris la direction d’un cabinet spécialisé en Energie qui s’appelait alors LeBoeuf, Lamb, Greene & MacRae (devenu Dewey & LeBoeuf). Je l’ai suivi et ai collaboré pendant 4 ans aux bureaux de Paris, Londres et New York. De retour à Paris j’ai rejoint Orrick comme collaborateur senior puis counsel au département Energie & Infrastructures.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Ceux avec lesquels j’ai collaboré pendant mes 2 premières années et qui ont forgé ce qui allait rapidement devenir un choix définitif : participer au développement de projets structurants au Maghreb et en Afrique subsaharienne. Stéphane Brabant, Yves Huyghé de Mahenge, Jean-Claude Petilon, Bertrand Montembault et Nina Bowyer. Et quelques clients qui se reconnaitront.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Ils sont nombreux et tellement enrichissants. Citons par exemple 50 MW de projets solaire, hydro et thermique en Afrique. Ce sont respectivement 60.000, 160.000 et 320.000 foyers qui accèdent à l’électricité. Aussi simple que ça ! Il y a aussi l’intérêt d’expliquer aux investisseurs qui le découvrent parfois pourquoi, comment, et à quel point le « risque politique » peut aujourd’hui être couvert dans la plupart de ces projets, et la satisfaction de le mettre en œuvre.
Quels sont vos domaines de compétences ?
Je m’étais fixé comme objectif professionnel de maitriser en 10 ans ce qui constitue pour moi une activité « Projets » complète, c’est-à-dire dans les secteurs de l’électricité (conventionnelle et renouvelable), des ressources naturelles (hydrocarbures et mines) et des infrastructures (liées aux 2 secteurs précédents mais aussi portuaire et aéroportuaire). J’interviens essentiellement dans le cadre de la structuration et du développement de projets dans ces secteurs et dans les opérations de M&A qui s’y rapportent. Récemment, de nouveaux clients sont entrés en contact avec moi pour les assister dans le cadre de litiges relatifs à ces industries ; dossiers que j’ai plaisir à traiter avec mes confrères dans le domaine de l’arbitrage car je crois beaucoup en cette complémentarité. J’insiste sur l’importance de maitriser parfaitement la documentation et les pratiques de marché mais également la « vraie vie » des projets dans ces industries si particulières et, naturellement, les juridictions dans lesquelles les actifs sont détenus et exploités. A mon sens, c’est par la réunion de ces 3 conditions que l’avocat peut faire valoir une véritable valeur ajoutée.
Qui conseillez-vous ?
Essentiellement des investisseurs ou « sponsors » dans chacun des secteurs précités, mais aussi des gouvernements et institutions financières (chacune de cette typologie d’acteurs appréciant d’ailleurs que l’on puisse faire valoir une expérience auprès des deux autres !)
Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?
Développer une pratique Energie & Infrastructures tournée vers l’excellence et mettre en œuvre sans délai les synergies avec les départements Finance, Corporate et Arbitrage.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
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