Claire Le Gall-Robinson, avocate aux Barreaux de Paris et de New York, a exercé depuis plus de 15 ans dans des cabinets américains de premier plan, Sullivan & Cromwell LLP puis Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom LLP en tant que Counsel. A présent, celle-ci s'exprime sur son arrivée au sein du cabinet Wragge Lawrence Graham & Co en tant qu'associée.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre le cabinet Wragge Lawrence Graham & Co ?
Les activités du cabinet Wragge Lawrence Graham & Co, tant à Paris qu'à Londres, sont très complémentaires des miennes et la clientèle que j'ai développée s'intègre naturellement au sein du cabinet.
Les initiatives de développement de clientèle vers les Etats-Unis, ainsi que la fusion à compter de janvier 2016 avec Gowlings, un cabinet Canadien de premier plan, m'ont également beaucoup séduit, ma pratique étant très orientée vers l'international.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Après un Master II à Assas en Affaires et Fiscalité et un LLM à Harvard, j'ai passé le barreau de New York en 1999 et ai démarré chez Sullivan & Cromwell. J'ai rejoint Skadden Arps en 2003 où j'avais été nommée counsel en 2008. J'enseigne également, depuis 2010, le cours de fusions-acquisitions à l’Ecole de Droit de Sciences-Po Paris dans le cadre du Master II EMR (Entreprises, Marchés, Régulation).
Qui a le plus influencé votre carrière ?
John Coates, mon professeur de "Mergers & Acquisitions" à Harvard Law School, qui m'a donné le goût des transactions internationales.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Je n'en ai pas un en particulier. Chaque opération où le client exprime sa satisfaction est un beau souvenir.
Quels sont vos domaines de compétences ?
Je conseille mes clients dans le cadre d'opérations de fusions-acquisitions (accords de joint venture, pactes d’actionnaires, fusions transfrontalières, contrats d’investissement) et de restructurations internes (apports partiels d'actifs, filialisations, scissions), impliquant parfois des problématiques réglementaires dans les domaines bancaire et de l’assurance.
Je représente également des holdings familiales dans le cadre de leurs opérations de croissance externe ainsi que sur des problématiques liées à la gouvernance (contrôle du capital et relations entre actionnaires, organisation d'une liquidité au niveau de la holding, transmission familiale, prévention et traitement des conflits entre actionnaires).
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
La loi Macron pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, promulguée le 6 août dernier, qui, parmi d'autres mesures, facilite l'attribution d'actions gratuites et bons de souscription de parts de créateurs d'entreprises (BSPCE) (ces mécanismes bénéficiant dorénavant d'un régime fiscal et social plus avantageux) ou apporte plus de sécurité juridique aux opérations soumises à l'obligation d'information préalable des salariés (en remplaçant la nullité de l'opération par une amende civile plafonnée à 2% du produit de la vente).
Qui conseillez-vous ?
Des sociétés multinationales, des institutions financières ainsi que des groupes familiaux.
Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?
Mon objectif est de continuer à développer dans mes domaines de compétence, grâce à un réseau renforcé à l'international par la création de Gowling WLG, ma clientèle orientée tant vers les clients français qu'étrangers et les groupes familiaux.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
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