Le Monde du Droit a interrogé Géraldine Arbant, nouvelle associée de Bird & Bird à Lyon.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Bird & Bird ?
C’est tout d’abord la notoriété du cabinet Bird & Bird en matière de propriété intellectuelle qui m’a intéressée, concrétisée par les compétences de ses équipes qui interviennent sur des dossiers complexes et techniques.
La plupart des classements sont unanimes et le cabinet Bird & Bird a récemment été nommé Cabinet de la décennie en matière de propriété intellectuelle et IP Firm In The World 2015.
Son implantation internationale est également un atout dans le monde économique actuel où nos clients ne peuvent se passer de la mondialisation.
Nous échangeons quotidiennement avec les avocats des autres bureaux, afin de coordonner des actions transfrontalières ou simplement de discuter des différences de perceptions au sein de chaque droit national voire du droit communautaire.
C’est pour moi d’une grande richesse.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Après des études de droit au sein de l’Université de Droit de montpellier, j’ai soutenu une thèse en matière de droit des contrats avant d’intégrer l’Ecole Française du Barreau.
En parallèle, j’ai commencé ma carrière au sein du Cabinet Fidal dès 1996, en propriété intellectuelle, à Paris.
Après onze années au siège, j’ai intégré, en 2007, le bureau de Lyon avec pour objectif de créer une équipe dédiée à la propriété intellectuelle et technologies de l’information.
En huit années, j’ai recruté une équipe de huit personnes spécialisées en propriété intellectuelle et technologies de l’information.
Cette équipe était intégrée au sein d’un département intitulé "droit économique", comprenant une vingtaine d’avocats.
Depuis le mois de juillet, mon équipe et moi-même avons rejoint le cabinet Bird & Bird, à Lyon.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
S’il ne fallait citer qu’une seule personne, ce serait Dominique Ferré, ancien Directeur du bureau de Lyon et actuellement Directeur Général Délégué du cabinet Fidal.
C’est lui qui m’a m’a poussée et soutenue tout au long de ma carrière au sein de ce cabinet, et c’est auprès de lui que j’ai le plus appris.
Il m’a appris l’exigence envers soi-même et envers les autres, le dévouement au client mais aussi les relations humaines, le management d’équipe afin de permettre aux collaborateurs de s’épanouir professionnellement.
Les relations humaines sont au cœur de notre métier, que ce soit avec nos clients, nos collègues, nos confrères et nos équipes. Elles représentent un facteur clé de succès.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
La création de ma propre équipe reste mon plus beau challenge professionnel. Construire, au fur et à mesure une équipe compétente, soudée, complémentaire qui puisse intervenir dans l’ensemble des domaines de la propriété intellectuelle.
Avec cette arrivée au sein du cabinet Bird & Bird, c’est une nouvelle aventure qui commence, tant professionnelle qu’humaine, et ensemble.
Quels sont vos domaines de compétences ?
J’assiste mes clients pour l’ensemble de leur gestion de propriété intellectuelle, qu’il s’agisse de la gestion de leurs portefeuilles (marques, dessins et modèles), de la sécurisation contractuelle de ces droits (négociation et rédaction de contrats) que de leur défense devant les tribunaux (actions en contrefaçon, concurrence déloyale).
J’interviens également en matière de nouvelles technologies, qu’il s’agisse de logiciels (rédaction et négociation de contrats de licence, de prestations de maintenance…), de contenu diffusé sur internet ou des responsabilités des différents acteurs en matière de multimédia.
J’interviens enfin en matière de données personnelles et de conformité avec les obligations liées à la CNIL.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d’activité ?
L’affaire Lindt contre Haribo, relative à la protection des oursons Haribo en Allemagne, qui souligne l’importance du droit des marques aujourd’hui.
Lindt a mis sur le marché des ours en chocolat pour lesquels il existe une similitude au niveau de la marque verbale "Goldbär" avec celle des "Gold Bears" d’Haribo.
La cour allemande fédérale de justice a donné raison à Lindt au motif que les produits de Lindt ne représentent ni une atteinte à la marque Gold Bears, ni une imitation desdits produits.
Sur le caractère d’un signe distinctif par l’usage, l’affaire de la gaufrette Kit Kat me paraît tout aussi importante.
La Cour de Justice de l’Union Européenne, le 16 septembre 2015dernier, a précisé les motifs de refus applicable à un dépôt de marque sur la base d’un caractère distinctif par l’usage.
La Cour a ainsi rappelé que le caractère distinctif d’un signe était établi dès lors que les milieux intéressés perçoivent le produit ou le service désigné par cette seule marque comme provenant d’une entreprise déterminée.
En d’autres termes, il faut que le signe distinctif permette un lien direct avec la marque en ayant fait le dépôt.
Qui conseillez-vous ?
Mes clients sont très divers : des porteurs de projets personnes physiques aux sociétés internationales, ce qui comprend des start-ups technologiques, des PME, des grands groupes industriels ou internationaux.
Compte-tenu de mes obligations déontologiques, je ne peux citer que ceux pour lesquels des décisions ont été publiées donc je vous dirais Nuxe, Vitra, Piscines Desjoyaux.
Les domaines d’activités de nos clients sont variés : le secteur automobile, le secteur agroalimentaire, le life sciences ou encore les cosmétiques.
Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?
Mon arrivée au sein du cabinet Bird & Bird a pour objectif de renforcer les équipes existantes et de conforter son implantation au sein de la région Rhône-Alpes.
J’ai donc des objectifs très clair de développement de l’activité du cabinet dans cette région si riche en matière de propriété intellectuelle et de nouvelles technologies !
Je souhaite donc que ce cabinet conserve sa place de leader.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
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