La FNUJA a adopté une motion "entrepreneuriat et modèle économique" invitant les avocats à adopter une vision entrepreneuriale et à faire évoluer au plus vite leurs modèles économiques.
A l'occasion de son congrès qui s'est déroulé à Nantes du 13 au 17 mai 2015, Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA) a adopté une motion "entrepreneuriat et modèle économique".
Les jeunes avocats constatent que "le besoin de droit est croissant et que l’avocat doit être l’acteur naturel et incontournable du marché du droit" mais "s’inquiète du retard pris par la profession pour adapter son offre aux besoins du marché".
De même, "l’arrivée de nouveaux intervenants non avocats sur le marché qui captent la clientèle, créent un « dumping » sur les prix qui risque d’engendrer une paupérisation et/ou une perte d’indépendance des avocats".
Pour le syndicat, il est nécessaire d’engager la profession à innover et à se moderniser en se dotant des moyens pour faire évoluer ses offres et méthodes de travail pour faire face à la concurrence sur le marché du droit.
Aussi la FNUJA invite le CNB à réagir en se dotant "d’outils d’analyse et de suivi du marché du droit permettant d’identifier les besoins par bassin économique et par spécialité et à les mettre à disposition des avocats".
Elle invite également les avocats à adopter une vision entrepreneuriale et à faire évoluer au plus vite leurs modèles économiques.
Pour combler le retard pris par la profession pour adapter son offre aux besoins du marché, les jeunes avocats recommandent :
- Une plus grande spécialisation des avocats,
- Des regroupements formels ou informels de confrères pour construire des offres pluridisciplinaires et offrir des services polyvalents aux clients ;
- Une réflexion sur les modèles économiques, leur seuil de rentabilité, l’utilisation des ressources et la mutualisation des moyens et des savoirs ;
- Un travail sur le positionnement de chaque cabinet et sa mise en perspective avec le marché et son évolution prévisible ;
- Une « processualisation » et/ou une délégation des tâches à faible valeur ajoutée ;
- Un travail sur les offres, le marché et le « juste prix » pour accroitre la compétitivité et l’attractivité des services proposés ;
- Une implication individuelle de tous dans la visibilité de la profession à l’égard du public.
Arnaud Dumourier (@adumourier)