Une étude décrypte les défaillances d'entreprises en France au troisième trimestre 2014.
Le 14 octobre 2014, une étude Altares-D&B a été publiée concernant les défaillances des entreprises en France au troisième trimestre 2014.
Cette étude constate que l’essentiel des procédures sont ouvertes sur cessation de paiement.
L'étude relève que "si le nombre d’ouvertures de redressements judiciaires recule sensiblement, à l’inverse, les décisions de liquidation judiciaire directe sans observation préalable augmentent".
Le responsable des études chez Altares-D&B, Thierry Millon, en déduit que "cette accélération des liquidations témoigne de la forte fragilité des entreprises qui se présentent actuellement devant le tribunal".
Les petites structures sont celles qui souffrent le plus : 4.861 employeurs de un ou deux salariés ont été placés en redressement ou liquidation judiciaire. Ils représentent désormais 38 % des défaillances en 2014 contre 29 % en 2013 et 25 % durant l’été 2009. Les trois quarts des jugements prononcés sont des liquidations judiciaires directes.
Les grandes structures ne sont pas épargnées. Certaines grandes sociétés ont déjà tenté une réorganisation de la dette au travers de procédures de conciliation ou de sauvegarde avant d’être contraintes de recourir au redressement judiciaire. La voie du redressement leur reste naturellement ouverte, le redressement judiciaire est en effet la décision prononcée par le tribunal pour plus de 80 % des sociétés défaillantes de plus de 100 salariés.
Certains secteurs sont plus marqués par la vulnérabilité des petites structures.
Ainsi, le nombre de dépôts de bilan augmente dans le bâtiment (+3,2%), le commerce et la réparation automobile (+4,5%) et plus encore dans la restauration (+11,9%) tandis que le commerce de détail peine à résister (- 0,9%).
Les activités B2B sont mieux orientées. Les défaillances sont en recul dans le commerce interentreprises (-4,6%), les métiers d’information & communication (-12,3%), le transport routier de marchandises (-8,0%) ou les services aux entreprises (-2,7%). L’industrie manufacturière (+0,5%) évolue peu autour d’un pivot à 630 défaillances (...)