Des liens de subordination inversés rendent impossible le maintien dans l'entreprise d'une salariée et justifient une rupture immédiate du contrat de travail pour faute grave.
Une salariée, après avoir donné des formations en management au président d'une société, a d'abord été engagée sous l'autorité de ce dernier. Cependant, elle a été convoquée à un entretien préalable à son licenciement suite à son comportement, avec mise à pied conservatoire puis licenciée pour faute grave. Celle-ci a saisi la juridiction prud'homale de diverses demandes relatives à l'exécution et à la rupture du contrat de travail.
Le 19 septembre 2013, la cour d'appel de Bordeaux a considéré que le comportement de la salarié justifiait son licenciement pour faute grave.
En effet, les juges du fond ont relevé les excès des commentaires et critiques que la salariée adressait à son supérieur et pris connaissance des très nombreuses attestations des salariés et des clients de la société qui se sont mobilisés pour stigmatiser le manque de correction et de respect de la salariée vis-à-vis de son supérieur, les liens de subordination étant mêmes inversés, l'ego démesuré de la salariée, la détérioration de l'ambiance au sein de l'entreprise, certains clients attestant même avoir remis en cause leur collaboration avec la société en raison de l'attitude de sa directrice.
Le 8 juillet 2015, la Cour de cassation rejette le moyen de la salariée.
Elle constate que les excès de commentaires et de critiques, le manque de correction et de respect rendaient impossible son maintien dans l'entreprise et justifiaient une rupture immédiate du contrat de travail.