L'exploitant d'un club libertin doit indemniser son hôtesse qui, travaillant de nuit et devant porter des talons aiguille tout en étant régulièrement debout, a développé une lombo-sciatalgie.
L'hôtesse d'un club libertin poursuit son employeur en justice pour manquement à son obligation de sécurité en matière de protection de la santé physique de ses employés.
Dans un arrêt du 5 octobre 2022 (n° 19/09320), la cour d’appel de Paris donne raison à l'hôtesse et condamne l'employeur à lui verser 1.000 €.
Les juges relèvent que l'employeur n'établit pas l'existence d'une visite médicale d'embauche ni de mesures de prévention relative à la sécurité et la santé au travail de ses salariés, alors pourtant que ceux-ci travaillaient de nuit et dans des conditions difficiles, ce qu'il ne pouvait ignorer.
En effet, l'hôtesse devait porter des talons aiguille tout en étant régulièrement debout, voire en se déplaçant entre les nombreux étages de l'hôtel particulier accueillant le club. En outre, elle produit deux certificats médicaux établissant une lombo-sciatalgie.