Le ministère des Affaires sociales précise les mesures qu’il compte adopter pour lutter contre la désertification médicale dans les zones "hyper-rurales".
Le 20 février 2014, le sénateur Alain Bertrand a demandé au ministère des Affaires sociales de bien vouloir préciser les mesures qu'il compte adopter pour accroître le nombre de médecins remplaçants dans les zones "hyper-rurales" et ainsi lutter contre la désertification médicale.
Le 5 novembre 2015, le ministère des Affaires sociales lui a répondu que grâce aux contrats de praticiens territoriaux de médecine générale (PTMG), plus de 470 médecins généralistes se sont installés dans les "déserts médicaux".
Il ajoute que les bénéficiaires se sont installés majoritairement en zone rurale et que 40 % d'entre eux étaient auparavant des remplaçants : le contrat, en sécurisant les conditions d'exercice incite en effet les jeunes médecins à s'installer.
En conséquence, ce dispositif a été étendu, en 2015, aux médecins spécialistes.
Par ailleurs, plus de 1.300 étudiants ou internes ont opté pour le versement d'une bourse en contrepartie de l'engagement à s'installer dans un territoire manquant de professionnels de santé. Ainsi, depuis 2012, ce sont plus de 1.000 nouveaux engagements signés.
Des maisons de santé maillent par ailleurs le territoire. Ces structures, regroupant plusieurs professionnels de santé, permettent une prise en charge complète, en un seul lieu, des patients et attirent les jeunes professionnels.
Le nombre de ces maisons a doublé entre 2012 et 2013 et plus de 800 de ces structures seront ouvertes sur l'ensemble du territoire d'ici fin 2015.
En outre, de nouvelles solutions ont été mises en œuvre pour permettre à chaque citoyen un accès en moins de 30 minutes à des soins urgents. Le ministère a en effet mis en place de manière prioritaire des médecins correspondants du SAMU.
Grâce à ces nouvelles mesures, le ministère prévoit 600 médecins correspondants du SAMU d'ici la fin de l'année pour intervenir dans des territoires où le délai d'accès à des soins urgents était supérieur à 30 minutes.