Quelle évolution professionnelle pour les « Directeurs juridiques à mi-carrière » ?

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Selon une *étude « Directeur juridique à mi-carrière » d’Oasys Consultants réalisée, en partenariat avec l'AFJE et le Cercle Montesquieu, la fonction de Directeur juridique semble un aboutissement avec une évolution possible vers des postes de Directeur juridique au périmètre élargi ou des postes de Secrétaire général.

Sous l’effet de la mondialisation et de la globalisation du droit, la carrière d’un directeur juridique a profondément évolué ces dernières années. En plus de son expertise juridique, le directeur juridique doit être un business partner. 
En effet, cette fonction demande une compréhension globale de l’entreprise et de ses métiers pour proposer des solutions pragmatiques, au-delà des enjeux réglementaires et législatifs.

Le directeur juridique est au cœur de sujets sensibles (corporate, contentieux, risques, compliance…)
Il est attendu du directeur juridique une vision stratégique (71%), des qualités de manager (60%), une capacité à gérer les risques (57%) et d’être un fin négociateur (49%). Par ailleurs, la gestion de crise est une compétence également demandée et considérée comme importante par 83% des recruteurs. L’objectif est d’acquérir une véritable reconnaissance au sein des instances de direction, comme fonction créatrice de valeur et d’innovation. « C’est une fonction relativement jeune dans l’entreprise en France. Par son dynamisme elle a gagné sa légitimité et s’est rendue indispensable pour accompagner le développement des entreprises. Dans un monde en perpétuel mouvement mais de plus en plus réglementé les dirigeants attendent de leur DJ à la fois une exemplarité dans l’éthique, l’honnêteté et la loyauté mais également de les aider à trouver des solutions pragmatiques pour continuer à développer leur business », explique Claude Mulsant, Directrice de la practise Juridique, Oasys Consultant.

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Le Directeur juridique est un expert qui doit développer ses « soft skills »

L’étude révèle également que la fonction de directeur juridique semble un aboutissement avec une évolution possible vers des postes de directeur juridique au périmètre élargi ou des postes de secrétaire général.
« La grande majorité des Directeurs juridiques et de leurs recruteurs projettent des évolutions de carrière dans le même type de fonction mais avec des responsabilités élargies. En interne, la progression peut se faire en rejoignant un Comité de direction, en changeant d’entité ou de périmètre, en ajoutant des champs d’action nouveaux (compliance, data protection…) ou en devenant Secrétaire Général. Il est également possible de progresser à l’extérieur en changeant de secteur ce qui suppose d’être très clair sur la transférabilité de ses compétences pour être suffisament persuasif vis-à-vis des recruteurs », souligne Claude Mulsant. 
Le management de transition ou la profession d’avocat sont envisagés comme des poursuites de carrière possibles à part égale mais moins fréquemment qu’un nouveau projet de vie.
La nécessité de pouvoir générer un chiffre d’affaires suffisamment important pour intégrer un cabinet ou pour en vivre freine de nombreux candidats au barreau.

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Pour Brigitte des Abbayes, Co-Responsable de la Commission Employabilité des Directeurs Juridiques du Cercle Montesquieu, « les Directeurs juridiques doivent d’abord prendre conscience qu’ils doivent gérer leur carrière. Ce qui signifie qu’ils doivent d’abord maintenir leur expertise au bon niveau, rester attentifs au marché, travailler leurs « soft skills », entretenir leur réseau, et surtout oser ».

Arnaud Dumourier (@adumourier)

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* L’étude a été réalisée au cours du 4ème trimestre 2018 auprès de DJ, de fonctions RH, de professionnels du recrutement et également de Directeur Général, Secrétaire Général et DAF.


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