Paris

14.1°C
Broken Clouds Humidity: 62%
Wind: NNE at 0.89 M/S

Mur de soutènement d'un talus : délimitation du domaine public routier

Une réponse ministérielle précise qu'une commune délimite son domaine public routier de manière unilatérale.

Dans le cas d'une commune souhaitant édifier le mur de soutènement d'un talus, propriété privée, de façon à éviter que les terres de ce talus ne glissent vers la voie publique, le sénateur Jean Louis Masson souhaiterait savoir si, préalablement à la réalisation de cet ouvrage public, la commune peut décider, de façon unilatérale, de fixer les limites entre la propriété privée et la voie publique, car la formule de l'article L. 112-1 du code de la voirie : "l'alignement individuel est délivré au propriétaire", laisse penser que seul le propriétaire peut solliciter l'alignement individuel.

Dans une réponse du 20 mai 2021 (question n° 16785), le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales énonce qu'il résulte de l'article L. 112-1 du code de la voirie qu'une commune délimite son domaine public routier de manière unilatérale.

La procédure d'alignement, consistant à fixer une limite entre le domaine public routier et les propriétés rivera+ines, se déroule en un ou deux temps.
Le premier est facultatif et consiste dans l'établissement d'un plan d'alignement dont l'objet est de prévoir le tracé des voies publiques et les travaux auxquels elles donneront lieu.
Le second se manifeste par un arrêté individuel.

Si la commune est dotée d'un plan d'alignement, l'arrêté sera pris en application de la limite définie audit plan.
En revanche, dans une large majorité des cas, il n'existe pas de plan d'alignement et l'arrêté constate alors la limite physique, de fait, de la voie publique. Cette limite correspond à l'état des lieux de la voie.
Pour un mur de soutènement d'une voie communale, dépendance de cette voie faisant partie du domaine public communal, l'alignement individuel est fixé au pied de ce mur.

La lettre de l'article L. 112-1 du code de la voirie n'énonce aucune condition tenant à l'auteur de la demande d'un alignement individuel.
La commune, comme le riverain, peuvent avoir intérêt, selon les circonstances, à arrêter les limites du domaine public routier.
Une commune peut décider d'adopter un arrêté individuel d'alignement à la suite du refus du propriétaire de céder une partie de ses parcelles.

L'article L. (...)

Cet article est réservé aux abonné(e)s LegalNews
Vous êtes abonné(e) ?
Identifiez-vous
Vous n'êtes pas abonné(e) à LegalNews
Découvrez nos formules d'abonnement
Image

Actualisé quotidiennement, le Monde du Droit est le magazine privilégié des décideurs juridiques. Interviews exclusives, les décryptages des meilleurs spécialistes, toute l’actualité des entreprises, des cabinets et des institutions, ainsi qu’une veille juridique complète dans différentes thématiques du droit. De nombreux services sont également proposés : annuaire des juristes d’affaires, partenariats de rubriques (affichez votre expertise sur Le Monde du Droit), création d’émissions TV diffusées sur 4Change (Interviews, talkshows, chroniques...), valorisation de vos différentes actions (deals, nominations, études, organisations d’événements, publication de contributions, récompenses, création de votre cabinet...)