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Résiliation abusive d'un marché

Dans un arrêt du 6 octobre 2011, la cour administrative d’appel de Lyon revient sur les conséquences d’une résiliation abusive d’un marché public.

Par acte d'engagement notifié le 25 juillet 2003, un directeur départemental de l'équipement a confié à une société, le marché de location de 42 véhicules légers pour le parc départemental de l'équipement pour une durée de 48 mois, décomptée à partir de la mise à disposition de l'ensemble des véhicules, intervenue le 10 novembre 2003. Par une décision du 23 mars 2007, le directeur départemental de l'équipement a décidé de restituer par anticipation lesdits véhicules à compter du 1er juin 2007, en application de l'article 8-1 du cahier des clauses administratives particulières, et de verser au titulaire une indemnité de 5 % du montant du loyer restant à courir.

Par le jugement du 14 janvier 2010, le tribunal administratif de Dijon, après avoir jugé que la restitution totale ainsi intervenue constituait une résiliation abusive du marché, a condamné l'État en réparation du préjudice résultant de celle-ci, à verser à la société la location automobile une somme de 37.602,54 euros représentant le montant des loyers restant à courir jusqu'au terme du contrat. Le ministre de l'Ecologie fait appel du jugement en tant qu'il a fait une évaluation excessive de la réparation mise à sa charge.

La cour administrative d'appel de Lyon, dans un arrêt du 6 octobre 2011, rappelle qu'en cas de résiliation abusive d'un marché, son titulaire a droit à l'indemnisation de l'intégralité de son préjudice en résultant directement. Il est constant que le loyer restant à courir jusqu'au terme du marché initial, fixé au 9 novembre 2007, s'élevait à la somme de 37.602,54 euros. Toutefois, elle estime que dans l'évaluation du préjudice subi par la société, il y a lieu de tenir compte de ce que, eu égard à la date anticipée de 5 mois à laquelle les véhicules lui ont été en définitive restitués, la valeur vénale de ces derniers était nécessairement supérieure à ce qu'elle aurait été au terme du contrat initial et a compensé partiellement la perte des loyers non encaissés. Selon elle, dans les circonstances de l'espèce, il sera fait une juste évaluation du préjudice subi par la société en le fixant à 30.000 euros. Par (...)

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