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Sanction de 50.000 € pour C8 pour des propos violents, grossiers et dépréciatifs envers une mineure

L'Arcom prononce une sanction de 50.000 € à l'encontre de la société C8 en raison des propos "particulièrement violents, grossiers et dépréciatifs" tenus envers une mineure de 14 ans.

Dans l'émission "Touche pas à mon poste", diffusée sur C8 le 30 janvier 2023, durant la séquence intitulée "20 minutes people", le présentateur de l'émission et les chroniqueurs ont évoqué une polémique récente relative à des vidéos d'une jeune fille, alors âgée de 14 ans, parues sur un de ses comptes de réseau social.

L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) relève que les propos tenus à l'encontre d'une mineure identifiée relatifs à son apparence physique sont particulièrement violents, grossiers et dépréciatifs. De plus, son comportement sur la vidéo est qualifié en ces termes : "Parce que c'est la nouvelle génération, on a le droit d'être des te-pu ?".

Ces faits sont de nature à porter atteinte aux droits de la jeune fille au respect de son honneur et de sa réputation. Cette séquence caractérise ainsi un manquement de l'éditeur aux stipulations de l'article 2-3-4 de la convention du 29 mai 2019 portant reconduction de l'autorisation de diffusion de C8, relatives au droit à l'honneur et à la réputation d'une personne, qui plus est mineure.

Par ailleurs, il ressort du compte-rendu de visionnage de cette émission que les vidéos de la jeune fille, et des images issues de celles-ci, ont été diffusées de façon répétée par l'éditeur afin d'alimenter le débat en plateau, notamment lors des réactions des chroniqueurs, au moyen notamment d'un dispositif de scission de l'écran.
Si une partie des chroniqueurs a pu tenir des propos plus mesurés, il n'en demeure pas moins que ces interventions ont conduit à relancer le débat au lieu de le modérer.
Enfin, si le présentateur a indiqué en fin d'émission : "Et on rappelle que […] est mineure donc allez-y mollo hein quand même", cette remarque, tardive, n'a pas condamné explicitement les propos portant atteinte à l'honneur et à la réputation de la jeune fille.

Dans ces conditions, l'antenne a été insuffisamment maîtrisée par l'éditeur. Cette séquence caractérise ainsi également un manquement de l'éditeur aux stipulations précitées de l'article 2-2-1 de sa convention.

Dans sa décision n° 2024-42 du 17 janvier 2024, (...)

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