M. X. a déclaré au passif de la liquidation judiciaire de M. Y. une créance hypothécaire, laquelle a été admise par ordonnance du juge-commissaire. Plusieurs personnes forment ultérieurement des réclamations contre l'état des créances.
La cour d'appel de Bordeaux, dans un arrêt du 5 mai 2010, a rejeté leur réclamation, au motif qu'elles ne peuvent remettre en cause ce qui a été définitivement jugé par le juge-commissaire dans les rapports entre M. X .et M. Y.
La Cour de cassation censure les juges du fond. Dans un arrêt du 12 juillet 2011, elle retient qu'au visa de l'article 4, 3° du décret n° 2007-431 du 25 mars 2007, l'autorité de la chose jugée attachée à une décision d'admission de créance portée sur l'état des créances n'est pas opposable à la personne intéressée qui forme une réclamation contre cet état.
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- Cour de cassation, chambre commerciale, 12 juillet 2011 (pourvoi n° 10-20.165) - cassation partielle de cour d'appel de bordeaux, 5 mai 2010 (renvoi devant la cour d'appel de Bordeaux, autrement composée) - Cliquer ici
- Décret n° 2007-431 du 25 mars 2007 relatif à la partie réglementaire du code de commerce - Cliquer ici