Le Monde du Droit a rencontré Guillaume Giuliani qui vient de rejoindre le cabinet Desfilis & McGowan.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre DESFILIS & McGOWAN ?
J’ai été contacté au Printemps par le cabinet Desfilis & McGowan, une boutique française indépendante. Ils m’ont proposé un projet de développement auquel je pouvais participer en qualité d’associé.
J’ai trouvé le positionnement du cabinet très intéressant. En effet, celui-ci est tourné vers les entrepreneurs et les groupes familiaux, auxquels il propose un service haut de gamme sur mesure. Pour certains, il les suit depuis plusieurs générations. Le cabinet a réussi à créer des liens très forts avec ses clients, qu’il conseille également afin de pérenniser leur entreprise et d’en préparer l’avenir. La transmission comme la croissance sont des questions qui préoccupent les groupes familiaux et mon expertise acquise chez Bredin Prat est tout à fait complémentaire de celle du cabinet.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Après des études aux Etats-Unis, à Chicago, j’ai travaillé un peu plus d’un an en tant que juriste chez STMicroelectronics à Dallas. Puis j’ai commencé ma carrière d’avocat en 2004 chez Clifford Chance où j’ai notamment traité plusieurs dossiers de droit boursier. En 2007, j’ai eu la chance de pouvoir intégrer le cabinet Bredin Prat en qualité de collaborateur. Compte tenu de la qualité et de la quantité de dossiers que j’ai pu y traiter, cela a été un véritable coup d’accélérateur en termes d’expérience et de maturité.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Certainement les différents avocats pour lesquels j’ai eu la chance de travailler. Notre métier est avant tout un travail d’artisan dont le savoir-faire se transmet d’avocat à avocat en traitant des dossiers. A ce titre les six années que j’ai passé chez Bredin Prat ont été très enrichissantes.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
J’ai travaillé sur le rachat par l’une des branches de la famille aidée d’un fonds d’investissement d’un groupe familial coté. Ce dossier, qui fut très long et qui connut de multiples rebondissements, fut passionnant.
Quels sont vos domaines de compétences ?
Je suis un avocat en fusions et acquisitions. J’ai, par ailleurs, développé une expertise en droit boursier et en marchés de capitaux.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
En droit boursier, c’est certainement le projet de loi "visant à redonner des perspectives à l’économie réelle et à l’emploi industriel" qui comporte un certain nombre de dispositions anti-OPA.
Concernant les marchés de capitaux, j’ai noté la volonté de redynamiser les introductions en bourse et les opérations de marché sur Euronext et Alternext à travers notamment la création d’EnterNext. Ces opérations, plutôt atones depuis 2008, devraient de nouveau faire l’actualité.
Pour ce qui est des fusions et acquisitions, de manière plus générale, le nouveau régime des plus-values de cession sera clé pour relancer le nombre d’opérations qui a beaucoup diminué ces deux dernières années.
Qui conseillez-vous ?
Nous conseillons des groupes familiaux, des groupes industriels français et étrangers ainsi que des fonds d’investissement, lors de leurs opérations de prise de participation majoritaire ou minoritaire.
Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?
Le cabinet souhaite assoir son expertise sur les opérations MidCap. A ce titre, il a été rejoint par Frédéric Pinet, ancien managing partner d’Ashurst en 2011, puis par moi cette année. Nous avons l’ambition d’être beaucoup plus présent dans les années à venir.
Par ailleurs, mon arrivée devrait permettre au cabinet de traiter plus des dossiers boursiers sur lesquels il intervenait déjà occasionnellement.
Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER