Le cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca est au centre de l'enquête "Panama Papers" sur les avoirs dans les paradis fiscaux de milliers d’anonymes, de nombreux chefs d’Etat, de milliardaires, de sportifs de haut niveau, des personnalités. Il réplique en portant plainte et en affirmant avoir été victime d'un piratage informatique opéré à partir de serveurs étrangers.
L'enquête mondiale "Panama Papers" réalisée par une centaine de médias dont le journal Le Monde et le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a révélé des avoirs dans les paradis fiscaux de responsables politiques ou personnalités de premier plan comme des sportifs.
Les 11,5 millions de fichiers recueillis dans le cadre de cette enquête proviennent des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore, entre 1977 et 2015.
214.488 sociétés, c’est le nombre d’entreprises, trusts et fondations domiciliés par Mossack Fonseca entre 1977 et 2015 que l’on retrouve dans la base selon Le Monde.
Ramon Fonseca, fondateur du cabinet, a indiqué que ces révélations sont "une attaque contre le Panama car plusieurs pays n’apprécient pas que nous soyons très compétitifs pour attirer les entreprises". Ce dernier a démissionné il y a quelques semaines de son poste de conseiller de la présidence panaméenne, après des mises en cause du rôle joué par son cabinet dans la justice brésilienne dans l’enquête sur le scandale Petrobras.
Le cabinet Mossack Fonseca a affirmé mardi 5 avril 2016 avoir été victime d’un piratage informatique opéré à partir de serveurs étrangers et a porté plainte. "Nous avons un rapport technique qui dit que nous avons été piratés à partir de serveurs étrangers", a déclaré à l’AFP Ramon Fonseca.
De son côté, le parquet national financier français a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées" pour faire la lumière sur les avoirs détenus par des résidents français à l'étranger.
Arnaud Dumourier (@adumourier)
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