Un journal a publié sur son site internet un article indiquant que, dans un courrier, un ancien athlète suspendu pour dopage s'accusait d'avoir fourni des produits dopants à de nombreux athlètes français, dont l'une était nommée. L'athlète ainsi visée a agi en diffamation contre l'auteur de l'article et contre le directeur de publication du quotidien. Dans un jugement en date du 3 octobre 2008, le tribunal de grande instance de Paris a estimé que ces propos qui imputent à une championne un fait contraire à l'éthique sportive et à la loi étaient diffamatoires. Il a considéré que la lettre incriminée ne pouvait en aucun cas constituer la preuve parfaite de la vérité s'agissant d'une dénonciation unilatérale par référence à un tiers anonyme sans le moindre élément de preuve de nature à donner foi à ce témoignage, et non d'une décision judiciaire de condamnation de la plaignante pour de tels faits à la suite d'un débat contradictoire. Le TGI a donc privé la journaliste de sa bonne foi, estimant qu'en ne procédant à aucune vérification avant de publier un tel document, elle avait manqué à son devoir d'objectivité. Il l'a condamné, ainsi que le directeur de la publication, à une amende délictuelle de 500 euros.
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