Julie Couturier et Vincent Nioré, invités de Ténors du Droit

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Julie Couturier, bâtonnière de Paris, et Vincent Nioré, vice-bâtonnier de Paris, sont les invités de Ténors du Droit. Morceaux choisis.

Chantiers de la Collaboration

Julie Couturier : « Il y a une question sur la formation en management qui manifestement fait défaut. Nous allons essayer de la généraliser et discuter notamment même de la question de la rendre obligatoire. Nous avons nécessairement des réflexions qui vont venir sur la sixième semaine de congés.
Il faut savoir qu'on a déjà un premier geste important. Dans le cadre de la renégociation de notre contrat de prévoyance, nous avons voté à l'unanimité du Conseil une prime de 1.200 euros aux jeunes mères associées ou installées puisque la protection dont elles bénéficiaient n'était pas du tout la même, et pas du tout à la hauteur de celle des collaboratrices, qui, elles, sont intégralement payées par leur cabinet ».

Vincent Nioré : « Ces chantiers de la collaboration, qui ont été un grand succès, sont surtout et avant tout les chantiers de la transmission d'un savoir, d'une expérience, et particulièrement en ce qui concerne le mentorat ».

Sur la mobilisation des magistrats et avocats du 22 novembre dernier

Julie Couturier : « Nous avions jugé que nous avions la même semaine puisque nous avions notre rentrée solennelle du barreau avec un dialogue direct avec notre garde des Sceaux. Nous avions une autre tribune et une autre façon de nous adresser très directement à lui. D'ailleurs, nous n'avons pas manqué de lui rappeler que les braises étaient encore chaudes et que le feu était prêt à se ranimer à tout instant et qu'il fallait évidemment continuer sur les augmentations budgétaires et les réformes essentielles qui doivent intervenir dans les mois qui viennent ».

Plan d’actions issu des Etats généraux de la justice

Julie Couturier : « D'abord, sur la question du report, on peut avoir une vision optimiste ou une vision pessimiste des choses. Si on a une vision pessimiste, on considère que ce report signifie qu'une fois de plus, la justice n'est pas un chantier prioritaire de l'État, et cela serait extrêmement inquiétant. Dans une vision optimiste, on considère que notre garde des Sceaux n'a pas voulu que ces initiatives et ces annonces soient entre guillemets noyés dans la masse d'autres réformes en cours, et que peut-être cela nécessite un peu plus de maturation. J'espère, et je veux croire, que c'est la deuxième option. On en attend évidemment sur le plan civil un certain nombre d'initiatives. Nous pensons tous, et il l'a évoqué à la rentrée, à la réforme de la procédure devant la cour d'appel, les fameux décrets Magendie qui sont un champ de mine pour l'ensemble de nos confrères.  Nous attendons une simplification, une revalorisation de la première instance ».

Vincent Nioré : « Sur la réforme de la procédure pénale, nous veillerons à ce que cette réforme ne soit pas une réduction des droits de la défense. Nous sommes extrêmement vigilants à cet égard ».

Relations magistrats-avocats

Vincent Nioré : « Je serai exagérément optimiste si je disais que tout va aller mieux dans le meilleur des mondes, mais nous poursuivons des efforts considérables avec Julie pour que cette relation soit le plus sereine possible ».

Lutte contre les discriminations et le harcèlement

Julie Couturier : « Nous l'avons affirmé et nous continuons l'affirmer et nous continuerons d'affirmer : notre politique disciplinaire sera une politique de tolérance zéro sur ces questions du harcèlement et des discriminations, mais il est évident que nous préférons la politique préventive qui consiste à permettre au cabinet de prendre conscience de ses difficultés et à s'évaluer et à évaluer leur propre pratique. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons mettre à leur disposition des outils en ce sens ».

VOIR L'INTERVIEW :


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