Le Monde du Droit a rencontré Coralie Oger qui vient d’être cooptée associée du cabinet d’avocats d’affaires FTPA.
Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à votre cooptation ?
Il m’est difficile de parler pour ceux qui ont décidé ma cooptation. Mais je suppose que les autres associés du cabinet ont pensé qu’il serait intéressant de m’inclure dans l’aventure FTPA et que j’avais sûrement les qualités requises pour tenir ce nouveau rôle.
Par ailleurs, c’est aussi la récompense d’un travail fourni au cours des dernières années et le résultat d’une formation construite pas à pas.
Enfin, sur le plan personnel, une relation de confiance et de respect réciproque s’est instaurée avec les autres membres du cabinet. Au sein d’un cabinet comme le nôtre, la qualité des relations humaines est un élément vital et nous prenons à cœur que chacun s’épanouisse au sein du cabinet.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
J’ai suivi un parcours académique classique en droit, puisque j’ai obtenu un DESS de droit international des affaires à l’Université Jean Moulin - Lyon III. J’ai complété cette formation par un mastère spécialisé en droit et management international commun entre l’ESCP Europe et HEC.
J’ai ensuite débuté ma carrière professionnelle dans un cabinet d’avocats américain à Paris, Latham & Watkins, avant de partir une année au bureau de Latham & Watkins à Orange County (Californie).
Puis, j’ai rejoint FTPA en 2009, après avoir exercé durant sept ans sur des dossiers transfrontaliers ou nationaux et portant principalement sur les fusions-acquisitions, les restructurations et le droit des sociétés.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Aucune personne en particulier n’a influencé ma carrière mais les personnes que j’ai eu la chance de croiser dans ma carrière professionnelle m’ont, chacune à leur manière, plus ou moins influencé.
L’influence des autres m’a ainsi permis de dessiner les contours de ma personnalité que ce soit d’un point de vue personnel ou professionnel.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Mon meilleur souvenir est mon expérience au bureau de Latham & Watkins à Orange County (Californie), car mon intégration dans ce bureau n’a pas été aisée. Mes collègues américains ne comprenaient pas l’intérêt d’un tel détachement, mais je crois que j’ai finalement réussi à les convaincre.
Par ailleurs, une telle expérience vous permet de découvrir vos limites et votre capacité ou non à vous intégrer dans un environnement totalement différent en un temps record.
Quels sont vos domaines de compétences ?
Mon expertise porte essentiellement sur les fusions-acquisitions, les restructurations et le droit des sociétés.
Depuis mon arrivée chez FTPA, j’ai toutefois eu également l’occasion de travailler sur des dossiers de retournement, comme la reprise de B2S par Windhurst Participations ou encore la reprise du Groupe Urbania par IPE.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
Les actualités marquantes de ces dernières semaines concernent la loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l'allégement des démarches administratives et la dernière loi de finances rectificatives du 29 février 2012.
La loi relative à la simplification du droit et à l'allégement des démarches administratives a notamment (i) apporté une plus grande flexibilité sur la structuration de certaines opérations juridiques, puisque désormais les associés d’une SA ont la possibilité de nommer un commissaire aux apports lors de la constitution ou lors d’une augmentation de capital d’une SA et (ii) réduit le formalisme quotidien des entreprises, en allégeant les formalités liées au dépôt des comptes.
Les dispositions suivantes relatives à la loi de finances rectificatives du 29 février 2012 intéressent plus particulièrement l’activité fusions-acquisitions: (i) l’instauration d’une taxe à un taux de 0,1% sur les transactions financières, c’est-à-dire toute acquisition à titre onéreux, sur un marché réglementé français ou étranger, d’un titre de capital ou assimilé d’une société dont le siège social est situé en France et (ii) la modification des droits d’enregistrement applicable aux cessions d’actions, à compter du 1er août 2012, qui sera désormais égal à 0,1% sans plafond.
Qui conseillez-vous ?
L’expertise du cabinet s’étend à tous les domaines d’activité avec pour secteurs clefs : le BTP ; l’industrie électrique, mécanique et ferroviaire ; l’industrie des services et du luxe ; les transports ; les banques ; les médias et le secteur audiovisuel ; les assurances, etc.
Nous intervenons essentiellement en conseil auprès des start-up, des PME, des industriels ou des grandes multinationales et des fonds d’investissement, que ce soit pour des questions relevant du droit des sociétés, des fusions-acquisitions, de retournement, ou encore de restructurations d’entreprises.
Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?
Mes objectifs pour le cabinet consistent notamment à développer notre image en fusions-acquisitions et en droit des sociétés et à en faire une « boutique de référence » pour le small et le mid cap.
Nous avons d’ailleurs récemment étoffé nos équipes en droit boursier, en droit fiscal et en droit social, avec l’arrivée d’Alexandre Omaggio, de Nicolas Message et d’Alexandre Ebtedaei.
Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER