Les propositions de loi ordinaire et organique visant à clarifier diverses dispositions du droit électoral ont été définitivement adoptées par les sénateurs.
Deux propositions de loi, l'une ordinaire, l'autre organique, visant à clarifier diverses dispositions du droit électoral, ont été déposées au Sénat le 19 mars 2019.
Ces textes visent à clarifier certaines dispositions du code électoral, notamment celles relatives aux comptes de campagne. En effet, selon les auteurs, la sédimentation de législations nouvelles successives a rendu le droit électoral peu clair, voire incohérent, pour les candidats aux différentes élections. En outre, la proposition organique tend à mettre en œuvre les propositions émises par le Conseil constitutionnel à l'occasion des élections législatives de 2017.
La proposition de loi ordinaire comprend 8 articles qui visent notamment à :
- modifier les règles de dépôt des comptes de campagne (article 1er) en relevant de 1 à 2 % des suffrages exprimés, le seuil en dessous duquel les candidats sont dispensés de présenter des comptes de campagnes ;
- clarifier les hypothèses dans lesquelles le juge de l'élection peut prononcer l'inéligibilité d'un candidat aux élections municipales, départementales ou régionales (article 2) ;
- interdire l'organisation des réunions électorales à partir du samedi matin, zéro heure (article 4) ;
- interdire aux candidats de faire figurer sur leur bulletin de vote "la photographie ou la représentation de toute personne", afin de garantir la sincérité du scrutin et d'éviter tout détournement d'image (article 5) ;
- codifier l'usage républicain selon lequel le régime électoral et le périmètre des circonscriptions ne peuvent pas être modifiés dans l'année qui précède le scrutin (article 6) ;
- prévoir une entrée en vigueur le 30 juin 2020 (article 8).
La proposition de loi organique comprend 4 articles qui ont pour objet notamment de :
- clarifier les hypothèses dans lesquelles le Conseil constitutionnel peut prononcer l'inéligibilité d'un candidat aux élections législatives ou sénatoriales (article 1er) : une simple erreur matérielle, sans volonté de fraude, ne justifie pas qu'un candidat soit déclaré (...)