Dans son arrêt rendu le 30 septembre 2010, la CJUE précise que cette directive "doit être interprétée en ce sens qu’elle s’oppose à une réglementation nationale subordonnant le droit d’obtenir des dommages et intérêts en raison d’une violation du droit des marchés publics par un pouvoir adjudicateur au caractère fautif de cette violation, y compris lorsque l’application de cette réglementation repose sur une présomption de faute dudit pouvoir adjudicateur ainsi que sur l’impossibilité pour ce dernier d’invoquer l’absence de capacités individuelles et, partant, d’imputabilité subjective de la violation alléguée".
Dès lors, la législation autrichienne en prévoyant une indemnisation en cas de violation "fautive" est contraire aux objectifs de la directive.
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Références
- CJUE, 30 septembre 2010, affaire C-314/09, Stadt Graz - Cliquer ici
- Directive 89/665/CEE du Conseil, du 21 décembre 1989, portant coordination des dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives à l'application des procédures de recours en matière de passation des marchés publics de fournitures et de travaux - Cliquer ici