En l'absence de mention du bénéficiaire, un titre ne vaut valoir ni comme cautionnement ni comme commencement de preuve d'un tel engagement.
M. X., dirigeant d'une société a, en cette qualité, émis une lettre de change au profit de la société G. en paiement de travaux effectués par cette dernière pour le compte de la société. La lettre de change, présentée à l'encaissement étant revenue impayée, la société G. a assigné M. X. en sa qualité d'avaliste.
La cour d'appel de Rouen, dans un arrêt du 5 mai 2011, a rejeté les demandes de la société G.
La Cour de cassation approuve les juges du fond. Dans un arrêt du 12 mars 2013, elle retient que le nom du bénéficiaire ayant été laissé en blanc sur le titre, il appartenait à la société G. de faire la preuve, suivant le droit commun, de l'engagement de caution souscrit par M. X. Au surplus, la signature de M. X., qui n'était accompagnée d'aucune autre mention, ne pouvait valoir ni comme cautionnement ni comme commencement de preuve d'un tel engagement en l'absence de tout autre élément le corroborant.
© LegalNews 2017 - Delphine FenasseAbonné(e) à Legalnews ? Accédez directement à tous les complémentsBénéficiez d'un essai gratuit à LegalNews
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