Tribune de Jean-Michel Darrois, avocat de SAS le Prince Albert II, ancien membre du Conseil de l’ordre de Paris.
La tribune publiée dans Le Monde du Droit, sous la signature d’un ancien Bâtonnier, avocat de Claude Palmero, relève plus de la caricature que de l’analyse juridique. Elle mérite donc une brève réponse.
En affirmant l’existence d’un « microsystème néo-mafieux », mêlant « basse besogne » et « mise en scène poutinienne », ce pamphlet bascule dans le grotesque puisqu’il assimile à une dictature la paisible principauté de Monaco où, que l’on sache, nul opposant politique n’est incarcéré.
N’est pas Émile Zola qui veut et Claude Palmero est bien loin de l’innocence outragée du capitaine Dreyfus.
Les tentatives de ce mandataire pour se présenter comme un serviteur loyal et désintéressé se heurtent à l’incrédulité des Monégasques qui notent surtout son acharnement à tenter de fragiliser le Prince, de déstabiliser les institutions et d’affecter l’image de la Principauté à l’étranger.
Il apparait clairement aujourd’hui que, prétendant lutter contre la corruption, Claude Palmero a pendant des années outrepassé ses pouvoirs limités à l’administration des biens pour intervenir dans des affaires privées ou publiques, étrangères à ses attributions.
Le Prince a décidé de mettre un terme à cette société de connivence contraire aux intérêts de la Principauté et aux principes d’éthique et de transparence qu’il défend. Il entend bien poursuivre le travail entrepris.
Pour conclure, il me revient à l’esprit le discours d’investiture du nouveau Bâtonnier de Paris en 2013. Il s’engageait « pour une ambition professionnelle qui n’a d’autre limite que l’amour et le génie du métier d’avocat ». Cette limite, fixée par les principes essentiels de notre profession, semble franchie et j’en suis conduit à demander :« Monsieur le Bâtonnier, qu’avez-vous fait de votre promesse ? ».
Jean-Michel Darrois, Avocat de SAS le Prince Albert II, Ancien membre du Conseil de l’ordre de Paris