La satisfaction des juristes d’entreprises augmente encore. Le rapport présentiel/télétravail fait partie des points positifs dans l'évolution du travail des juristes.
La 2ème Baromètre national sur la satisfaction des juristes d’entreprise réalisé par Oxygen+, en partenariat avec l’Association Française des Juristes d’Entreprise (AFJE) et le Cercle Montesquieu révèle que la satisfaction des juristes d’entreprise augmente de trois points par rapport à l’an dernier (81 % des personnes sondées sont satisfaites de leur travail contre 78,05 % en 2021).
Parmi les points de satisfaction notables, près de 9 juristes sur 10 trouvent que l’ambiance de travail de la direction juridique est bonne. Autre point de satisfaction : le rapport présentiel/télétravail donne de plus en plus satisfaction aux juristes (77,78%), démontrant probablement que ce rapport présentiel/télétravail se pérennise de manière positive après la période Covid.
«Il faut noter les effets positifs de l’évolution des modes d’organisation du travail qui découlent des deux années perturbées qui viennent de s’écouler puisque 78% sont satisfaits du rapport présentiel/télétravail. La crise sanitaire Covid a engendré une très forte sollicitation des directions juridiques : le côté positif est que cela a renforcé le rôle et la place des juristes dans l’entreprise ; le côté négatif est une charge de travail toujours trop importante. Cet indicateur en augmentation constante appelle à staffer de manière adéquate les directions juridiques » explique François Lhospitalier, Vice-Président et Secrétaire du Conseil d’administration de l’AFJE
Des juristes encore insatisfaits de leur rémunération, de la considération reçue et de leurs perspectives d'évolution
Cependant, des motifs d’insatisfaction demeurent. Premier motif d’insatisfaction : peu de perspectives d’évolution. Il en ainsi des perspectives d’évolution. Ainsi, 36% des répondants considèrent avoir des perspectives d’évolution. Le baromètre met en exergue une hausse de 6 points du nombre de juristes considérant qu'il n'existe pour eux "pas du tout" de perspectives d'évolution : 64% des répondants considèrent ne pas avoir globalement de perspectives d’évolution dont 31% qui se rangent dans les catégories « pas du tout » à « absolument » aucune évolution.
Deuxième motif d’insatisfaction : la rémunération. 1 juriste sur 2 considère que sa rémunération n'est pas en adéquation avec son travail.
Une charge de travail toujours plus importante
Près de 9 juristes sur 10 (87,60%) déclarent supporter une charge de travail importante. Ces chiffres peuvent s’expliquer par un recours accru au télétravail mais aussi par un rôle grandissant du droit dans l’entreprise,
« Cette étude démontre la place centrale que les Directions Juridiques ont prise dans les entreprises. La croissance de leurs activités et l’élargissement de leurs responsabilités entraine des contraintes de gestion d’équipe, de recrutement et d’automatisation. Les missions des juristes internes ont évolué et la question du budget qui leur ait alloué sera à n’en pas douté un sujet à aborder dans les comités de direction des entreprises. La fonction juridique est de facto devenu un acteur incontournable de l’économie » précise Laure Lavorel, Présidente du Cercle Montesquieu.
Arnaud Dumourier (@adumourier)