Baromètre Day One sur les mouvements d’associés dans les cabinets d’avocats d’affaires en France au 1er trimestre 2011.
Volume de mouvements record pour un trimestre : 88 associés !
Un nouveau 1er trimestre record : depuis la création du baromètre en 2006, jamais un trimestre n’a connu autant de mouvements d’associés (88). Classiquement, 1 mouvement sur 3 concerne un avocat qui devient associé en changeant de cabinet alors que 57% des mouvements (soit 50 associés) concernent des avocats déjà associés dans leur structure d’origine.
"L’année 2010 avait été marquée par un niveau record de mouvements d’associés. Le 1er trimestre 2011 confirme cette tendance portée de manière évidente par la création de nombreux cabinets. En fait, 1 associé sur 3 rejoint un cabinet de moins de 1 and et demie" explique Jérome Rusak, associé de Day One qui pilote ce baromètre depuis 6 ans.
Structures de départ : les cabinets américains voient partir de nombreux associés
Les cabinets américains ont connu beaucoup de départs : 39% des associés qui ont bougé arrivent d’un cabinet américain soit 32 associés contre 14% sur l’année 2010. Le 1er trimestre 2011 a donc connu davantage de départs que sur toute l’année 2010 (25) ! Les cabinets français eux ne représentent que 47% des départs (contre 60% en 2010). Le marché semble donc avoir été animé par des départs de cabinets américains.
On notera par ailleurs, que les cabinets américains recrutent principalement dans les cabinets anglo-saxons : 1 nouvel associé sur 2.
"Alors que les cabinets américains ont vu partir ou fait partir des associés durant ce premier trimestre, le cabinet Paul Hastings fait l’opération inverse et réalise une opération de grande envergure avec le recrutement de 5 associés en provenance de Hogan Lovells et de Proskauer. " remarque Olivier Chaduteau, associé de Day One.
Structures d’arrivées : une répartition classique entre cabinets français et anglo-saxons
La répartition des structures de destination reste tout à fait traditionnelle. Du point de vue de la nationalité d’abord : 60% des nouveaux associés ont rejoint des cabinets français (52), 15% ont rejoint des cabinets et 15% ont rejoint des cabinets UK. Du point de vue de l’âge du cabinet ensuite : au 1er trimestre 2011, 1 associé sur 3 a rejoint un nouveau cabinet (c'est-à-dire créé en 2010 ou 2011), tendance là aussi classique au fil des ans, seulement démentie en 2008.
Le ratio départs /arrivées sur 2 tendances contradictoires entre cabinets américains et anglais
Le ratio départs / arrivées est assez éloquent et démontre deux tendances fortement opposées : si les cabinets anglais et américains ont eu le même nombre d’arrivées d’associés (13), en revanche les cabinets anglais se sont fortement renforcés (1,33) en recrutant à l’extérieur alors que les cabinets américains n’ont pas compensé les départs par des arrivées externes d’associés (0,83).
Domaines d’expertise
1. 1 associé sur 3 qui a bougé a la compétence M&A/Corporate. Tendance classique qui avait repris en 2010 après une année 2009 marquée par une relative atonie des mouvements des associés M&A.
2. Au-delà, les spécialistes du fiscal (17%) confirment la reprise des mouvements sur cette spécialité observée en 2010. Le fiscal est traditionnellement le 2e domaine d’expertise avec le plus de mouvements. Même tendance pour les spécialistes du contentieux (16%) qui ont été plus « mobiles ».
3. Le Private Equity (11%) à l’image du secteur qui reprend des couleurs, voit 10 avocats spécialisés changer de cabinets, soit quasiment autant que sur toute l’année 2010 !
4. Les spécialistes du IP/IT (10%) confirment la tendance au renforcement des cabinets sur cette expertise observée depuis maintenant 2 ans ; les spécialistes de la finance
Parallèlement, peu de mouvements en immobilier (3%) alors que cette expertise représentait 13% des mouvements en 2010
Méthodologie : le baromètre Day One des mouvements d'associés dans les cabinets d'avocats d'affaires en France est élaboré quotidiennement depuis 2006 à partir d'informations publiées dans la presse généraliste et spécialiste (papier ou électronique) ainsi que des sites web des cabinets d’avocats concernés.