Est paru aujourd’hui l’ouvrage « L’influence insoupçonnée des avocats d’affaires » sous la plume de la journaliste juridique Delphine Iweins.
L’auteure est partie à l’exploration de la pratique des avocats d’affaires dans le globe, donnant une voix à des personnalités locales dans le contexte de l’actualité sociale, économique et politique de 2012-2014. L’étude de l’importance de cette profession procède de l’analyse de la situation d’Etats correspondant symboliquement à un continent ou une région du monde : les Etats-Unis, l’Asie, la Russie, la Tunisie et le Brésil.
Ces points de vue sont ensuite mis en perspective par des professeurs, sociologues, chercheurs et hauts fonctionnaires à la lumière des avancées les plus récentes.

L’utilité publique de la profession d’avocats d’affaires, parfois diabolisée ou passant inaperçue, est donc révélée. En effet, le travail des juristes et avocats apparaît nécessaire à la protection et l'amélioration des systèmes des Etats démocratiques et de leurs relations économiques.

L’auteure s'interroge alors sur l’origine de la discrétion des avocats d’affaires, définis comme « artisans de l’ombre de la vie économique, sociale et parfois civique », résultant en une liberté d’expression parfois absente ou délaissée. Cette réticence semble s’expliquer par des raisons d’ordre culturel et historique, tel que la présence d’un Etat autoritaire et censeur, ou encore déontologique, tel que le respect du secret professionnel.

L’ouvrage se conclut par une image plus positive de cette liberté pour les praticiens des réalités qui nous sont le plus proches et qui la protègent fortement par le biais de l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) et de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme.

Anne-Claire Della Porta