Pour la deuxième année consécutive, Deloitte et In Extenso ont réalisé leur enquête auprès des entreprises candidates au Palmarès Deloitte Technology Fast 50 en France depuis 2006 afin d’identifier les leviers qui contribuent au développement des entreprises technologiques et connaître leur perception des dispositifs mis en place par les pouvoirs publics.
- 88% des entreprises ne prévoient pas d’actions de licenciement
Face à la crise, les entreprises restent globalement sereines, ainsi 75% des répondants envisagent de continuer à recruter cette année et un quart seulement prévoit de devoir reporter certains projets de développement. Pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions d’euros, 36% d’entre elles ne prévoient pas de recruter cette année.
On note également que 40% des entreprises, toute taille confondue, ont décidé de coupes budgétaires soit une hausse de 14 points par rapport à 2011, et 32% d’entre elles prévoient des difficultés pour financer leurs projets. En outre, pour les entreprises réalisant entre 5 et 25 millions d’euros de chiffres d’affaires, 28% envisagent de délocaliser une partie ou la totalité de leur activité.
"Nous constatons cette année que malgré une conjoncture économique encore très compliquée, les entreprises technologiques françaises restent volontaires et positives. Elles continuent massivement de recruter, mais se voient néanmoins plus contraintes qu’il y a un an de réduire leurs budgets et de mettre de côté des projets importants" déclare Ariane Bucaille, Associée Deloitte responsable secteur TMT et du Deloitte Technology Fast 50.
- Une difficulté accrue à trouver les bons candidats
Bien que les entreprises maintiennent leurs efforts pour motiver et fidéliser leurs équipes (53%), elles connaissent des difficultés croissantes à trouver les bons candidats avec une augmentation de 17 points par rapport à 2011 (67% contre 50%). Selon 36% des répondants, pouvoir évoluer régulièrement constitue un élément de fidélisation pour les nouvelles recrues. Près d’un tiers des entreprises misent également sur l’ouverture à l’international pour faire évoluer leurs ressources humaines. Elles ne sont en revanche que 18% à offrir des avantages extra-salariaux pour fidéliser les compétences en interne.
- Près de 40% des entreprises autofinancent leur développement
Les fonds personnels représentent cette année encore une partie importante du financement des entreprises qui sont 39% à utiliser leurs fonds propres. 55% des entreprises ont recours à des financements externes. Ce type de financement est réparti principalement entre le prêt bancaire (18%) et la levée de fonds (18%).
Plus de la moitié (54%) des entreprises interrogées envisagent d’avoir recours au financement bancaire dans les deux prochaines années et 38% dans les 12 mois à venir, ce résultat passe à 69% auprès des entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 25 millions d’euros. 57% des répondants comptent lever des fonds dans un avenir proche (2-3 ans), 24% prévoient d’y recourir au cours des 12 prochains mois. La cotation en bourse quant à elle reste une option peu envisagée : 7% seulement des entreprises interrogées sont déjà cotées en bourse et 7% envisagent éventuellement une introduction en bourse dans les deux prochaines années.
"Même si elles sont nombreuses à s’autofinancer, les entreprises ont de plus en plus besoin d’un soutien externe pour se développer, que ce soit via les banques ou via les pouvoirs publics" précise Vincent Gros, Associé Deloitte Responsable de la région Méditerranée, Membre du Comité Exécutif d’In Extenso et Responsable du Deloitte Technology Fast 50.
- 96% des entreprises attendent des pouvoirs publics un renforcement de la compétitivité
Les entreprises se déclarent globalement satisfaites des dispositifs mis en place par l’Etat. Le CIR (Crédit d’Impôt Recherche) remporte 82% d’avis favorables et le JEI (Jeunes Entreprises Innovantes) 63%, bien qu’à peine la moitié des entreprises jugent leur activité concernée par cette initiative. En revanches elles sont 60% à affirmer que les nouvelles dispositions en matière de fiscalité (plus-values, stock-options, intéressement) pourraient modifier leurs projets.
Un tiers des entreprises de moins de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires attendent des pouvoirs publics un soutien financier. Pour les entreprises de plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’attente majeure concerne la mise en place d’une politique d’innovation du gouvernement (71%).
Enfin les entreprises notent sévèrement les pôles de compétitivité qui, selon une grande majorité d’entre elles, ne répondent pas à leurs attentes en termes de relations avec les grands groupes, de développement international et de recherche de financement.
81% des entreprises déplorent par ailleurs l’aide faible apportée par les grands groupes français aux PME et ETI.
- Les entreprises investissent en priorité dans les applications métiers
Le fort investissement informatique démontre son importance pour les entreprises qui se focalisent par ordre de priorité sur les applications métiers (80%), l’optimisation de leur information (76%) et le pilotage de la performance (74%). Les entreprises ont acquis un niveau de maturité particulier sur le reporting opérationnel (55%). La gestion des données est également une problématique mature pour 71% de répondants, suivie de la mobilité (66%).
L’enquête fait également état de la maturité du cloud au sein des entreprises, 63% effectuant des investissements en ce sens. 38% des entreprises utilisent le cloud comme mode de consommation des systèmes d’information. Le SaaS (software as a service) reste le principal modèle de service cloud envisagé (plus de 80% de répondants) versus le PaaS (11%) et le IaaS (8%) qui ont encore été très peu développé en entreprise.
- Rendez-vous lors du palmarès national du Deloitte Technology Fast 50 dévoilé à Paris, au Palais Brongniart le 26 novembre.
Méthodologie de l’enquête : 105 dirigeants d’entreprise recrutés à partir du fichier des entreprises candidates au Fast 50 ces 6 dernières années ont participé à l’étude en ligne en octobre 2012. 71% des répondants sont les gérants des entreprises, les 29% restants font partie du management. 62% des entreprises ont un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions d’euros et 70% comptent moins de 50 salariés.