La Cour de cassation a rendu un arrêt sur l'indépendance de l'avocat dans une procédure arbitrale.
En l'espèce, une société avait insérée une clause compromissoire au contrat conclu avec une autre société, désignant un arbitre que cette dernière a refusé. Le président du tribunal de commerce a alors désigné un arbitre sur la proposition de cette dernière. Une transaction est alors intervenue entre les parties, et l'arbitrage n'a pas eu lieu.
La première société a alors assigné la seconde en dommages-intérêts sur le fondement de l'article 1382 du code civil, ce en quoi le tribunal de grande instance de Versailles l'en a déboutée. Suite a un appel, la société s'est pourvue en cassation.
La première chambre civile de la Cour de cassation a rejeté le pourvoi le 4 juillet 2012, en relevant que l'avocat, "sans intervenir comme orateur, à un colloque organisé par le syndicat de l'épicerie française et de l'alimentation générale, consacré aux enjeux et développements de la franchise, manifestation à laquelle la société a participé ; que la cour d'appel en a exactement déduit que sa présence occasionnelle, dans de telles circonstances, n'était pas de nature à faire douter de son indépendance et de son impartialité, de sorte qu'en ne la révélant pas lors de sa déclaration d'indépendance, il n'avait pas commis de faute".