Le préavis doit permettre à la partie qui subit la rupture d'exercer son activité dans des conditions normales, tout en assurance sa reconversion.
Pendant de nombreuses années la société L. a concédé à la société B. la vente de ses produits en Polynésie. Estimant que la société L. avait rompu brutalement et sans préavis effectif le contrat de concession exclusive qui les liait et qu'elle avait favorisé son concurrent direct, la société B. en a demandé réparation en sollicitant des dommages-intérêts pour rupture abusive, non respect du préavis, atteinte à sa réputation commerciale et concurrence déloyale. La cour d'appel de Papeete, dans un arrêt du 6 novembre 2008, a fait droit à demande, retenant que si la société L. a annoncé à la société B. la fin du contrat de concession fin septembre (...)