Les entreprises françaises insuffisamment préparées pour faire face aux risques technologiques

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Selon une étude mondiale menée par le cabinet d'avocats d'affaires international Hogan Lovells, même si les entreprises françaises mettent la technologie au cœur de leur stratégie, certaines d’entre elles s’estiment insuffisamment préparées pour faire face aux risques encourus.

 Le cabinet d’avocats d’affaires international Hogan Lovells a réalisé une étude mondiale auprès de 550 entreprises internationales, dont une centaine en France, afin de connaître la place de cet outil dans leur stratégie de croissance.

L’intérêt pour les données personnelles

"La façon dont nous utilisons les données n'est pas déterminé seulement par la loi, ce sont aussi des considérations éthiques" indique Matthew Owens, directeur international du Droit, du Digital chez Novartis. Pourtant, ces considérations éthiques dépendent de l’intérêt que les entreprises y portent.

Les données personnelles sont ce qui les intéresse le plus (50%), tandis que l’addiction à la technologie n’est considérée qu’en seconde partie (27%) par les entreprises. Quant à la perte de la traçabilité (liée aux crypto monnaies ou encore les messages cryptés, l’intérêt porté est seulement de 13%.

Cette captation de donnée permet simplement aux entreprises de cibler leur contenu mais au risque d’être elles-mêmes victimes d’une technologie qui les dépasse.

Les principes éthiques de la technologie

Les entreprises doivent établir des principes éthiques sur l’utilisation de la technologie afin que ces problèmes soient encadrés. Mais, 61% des entreprises interrogées estiment que la technologie est une clef importante dans la stratégie de croissance, donc cet outil est (presque) automatiquement inclus au sein de l’entreprise. Cette même majorité reconnaît ne pas être suffisamment préparée en cas de risque majeur incluant ainsi des litiges, des cyberattaques, des défaillances technologiques majeures ou encore des partenariats technologiques.

Pour ce faire, il incombe à l’entreprise et au service juridique de celle-ci de se focaliser sur les cyber-risques et ainsi établir des protocoles afin d’anticiper un problème.

« Pour maximiser les opportunités offertes par la technologie, les entreprises doivent prendre en compte les risques associés. Les avancées technologiques récentes permettent le développement rapide de nouveaux produits mais peuvent aussi engendrer une augmentation des risques. Afin de minimiser l’impact d’éventuels risques juridiques et de réputation, les entreprises doivent mettre en place une stratégie permettant d’avoir une vision globale. Cette question est d’autant plus d’actualité puisqu’avec la crise de la COVID-19, elles prévoient d’augmenter leurs investissements dans ce domaine » a commenté Christine Gateau, associée en Contentieux.

L’étude met en exergue que toutes les entreprises questionnées ne prennent pas en compte les différents impacts, ce qui à la longue, peut induire des problématiques discriminatoires. Malgré le risque encouru, 68% des entreprises ne procèdent pas à des vérifications de cybersécurité auprès de leurs fournisseurs. D’autres estiment ne pas savoir évaluer précisément les risques juridiques associés aux partenariats technologiques.

« Même si la grande majorité des entreprises examinent les potentielles défaillances technologiques qui pourraient rendre inutilisables leurs produits avant leur lancement, certaines entreprises interrogées ne font pas encore une analyse complète, les exposant ainsi à des litiges importants » a ajouté Christelle Coslin, associée en Contentieux.

Une disparité technologique existe et persiste dans un monde où les data sont au cœur des transactions.

Emma Valet 


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