Les Français et la protection

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A l’occasion de leur 116e Congrès (8 – 10 octobre 2020), les Notaires de France dévoilent les résultats d’une étude inédite sur les Français et la protection réalisée par Harris Interactive du 21 au 27 septembre 2020 auprès d’un échantillon national représentatif de 1592 personnes.

L'essentiel à retenir de cette étude : 

Un fort besoin de protection exprimé par les Français pour eux-mêmes ou leurs proches

Ce besoin de protection est plus important s’agissant du premier cercle familial (les enfants : 83%, le conjoint : 76%). Il concerne également une majorité de Français pour la protection des petits enfants (71% des concernés) et de leurs parents (62% des concernés).

A 53%, le besoin de protéger d’autres membres de la famille potentiellement vulnérables reste à un niveau élevé même s’il est moins répandu. Les Français en position « d’aidants » se montrent particulièrement sensibles à la question de la protection de leurs proches, notamment de leurs parents (75 % ressentent le besoin de les protéger).

De la même manière, les ¾ des Français manifestent globalement un fort besoin de protection de leur patrimoine (74%), de leur logement (78%) et de leur retraite (75%).

Le besoin de protéger sa retraite est particulièrement élevé au sein des 35-49 ans (82%), une frange de la population qui s’inquiète sans doute plus que les autres de la pérennité du régime actuel/ et/ou de la réforme en cours. Enfin, 78% des personnes interrogées peuvent vouloir , le cas échéant, protéger leur entreprise/activité professionnelle.

Une loi qui ne protège pas assez selon les Français, un besoin de protection accru avec la Covid-19

Quel que soit le sujet, les Français ont la perception d’être insuffisamment protégés par la loi. Ils sont seulement 46 % à estimer qu’elle n’est pas assez protectrice pour le logement (vs 45% « Oui »), mais également pour leur entreprise / activité professionnelle (49% « Non » vs 40% « Oui »). L’écart est encore plus important pour la retraite (54% « Non » vs 38% « Oui ») et leur patrimoine (48% « Non » vs 39% « Oui »).

Ce sentiment a pu s’accentuer depuis les derniers mois dans le contexte de crise sanitaire. Il a accru le besoin de protection des Français. Une large majorité d’entre eux (62%) déclarent réfléchir à davantage se protéger ou protéger leurs proches dans le contexte de la Covid-19. Ce ressenti d’une plus grande protection impacte particulièrement les plus jeunes (76% des moins de 35 ans), les aidants (74%), ceux détenant un faible patrimoine (73%) et les femmes (69%).

Dans ce cadre, 21% des Français déclarent avoir déjà entrepris des démarches pour souscrire à des dispositifs de protection que ce soit pour eux même ou leurs proches et 34% expriment l’intention de le faire. Les initiatives entreprises ou susceptibles de l’être décroissent avec l’âge, les Français les plus âgés ont sans doute davantage pris des mesures pour se protéger.

66 % des parents ont déjà entrepris des démarches ou envisagent de le faire afin de protéger leurs enfants. Suivent ensuite leur retraite (pour 49% des concernés et 55% des 35-49 ans), leur patrimoine (48%), le chiffre atteint 85% dès lors que le patrimoine devient conséquent, (supérieur à 500.000 €) et enfin leur logement (45% dont 55% des Franciliens).

Si les Français pensent davantage à se protéger, ils ont peu à l’esprit le mandat de protection future. Seuls 24% des Français indiquent connaître ce dispositif méconnu malgré une réelle utilité. On note d’ailleurs que 45% des répondants en position d’aidants connaissent son existence.

La majorité des Français est bien informée des singularités du PACS en matière de protection

Plus de 20 ans après sa création, les caractéristiques du PACS en matière de protection sont bien assimilées par la grande majorité des Français. 74% des répondants déjà pacsé(e)s ou qui envisagent de le faire indiquent savoir que, en cas de décès d’un des conjoints et sans testament préalable, l’héritage ne reviendrait pas de plein droit au partenaire mais à la famille. Le pourcentage atteint 82% au sein des couples déjà pacsés versus ceux qui envisagent de le faire (63%).

Les Notaires bénéficient d’un « capital confiance » élevé en matière de protection

Pour 70% des personnes interrogées, les Notaires sont les interlocuteurs qui bénéficient du capital confiance le plus élevé pour assurer leur protection personnelle et celles de leurs proches (20% leur font « tout à fait confiance »). Viennent ensuite les avocats (68%), puis les experts comptables (63%).

Le niveau de confiance à l’endroit des notaires est plus élevé auprès des publics les plus âgés et des plus hauts revenus, des propriétaires et de ceux disposant d’un patrimoine. C’est moins le cas parmi les plus jeunes qui leur préfèrent les avocats.


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