Selon l'AFJE et le Cercle Montesquieu, la fracture entre avocats et juristes d'entreprise est bien là alors que plus de 1,3 Md€ est chaque année confié à des avocats en France par les équipes juridiques locales des entreprises.
L'Association Française des Juristes d'Entreprise (AFJE) et le Cercle Montesquieu ne décolèrent pas suite à la suppression du statut d'avocat en entreprise et l'échec de la reconnaissance de la confidentialité aux juristes d’entreprise dans le projet de loi sur la croissance et l'activité (Loi "Macron").
Aussi, les associations réitèrent que la fracture entre avocats et juristes d'entreprise est là comme elles l'ont déjà affirmée, le 5 février 2015, dénonçant l’opposition du CNB à "l’indispensable modernisation de l’exercice du droit en entreprise afin de renforcer la compétitivité des opérateurs économiques français et la promotion du droit et de ses professionnels en France et dans la mondialisation. L’AFJE et le Cercle Montesquieu regrettent la fracture que cette opposition créera entre les professions d’avocats et de juristes d’entreprise dans notre pays".
Penant acte que le CNB "a préféré exiger du gouvernement qu’il accepte d’affaiblir le droit français, la compétitivité des entreprises et l’avenir des étudiants en droit", l'AFJE et le Cercle Montesquieu, indiquent, dans un communiqué du 10 février 2015 qu'elles "vont demander à l’ensemble de leurs membres présents sur tout le territoire d’écrire aux avocats avec lesquels ils travaillent afin qu’ils confirment expressément par écrit leur soutien à la reconnaissance de l’indépendance des juristes d’entreprise et du principe de confidentialité de leurs avis et correspondances".
"Cette confirmation préalable serait associée au budget estimé à plus de 1,3 Md€ qui est chaque année confié à des avocats en France par les seules équipes juridiques locales des entreprises", affirme l'AFJE
Enfin, l’AFJE et le Cercle Montesquieu indiquent qu' "elles soutiennent les organisations d’étudiants qui déjà ont manifestés leurs inquiétudes sur l’impact de cette situation pour leur emploi, leurs carrières et leur mobilité."