L'atteinte portée au secret des sources des journalistes n'était pas justifiée par l'existence d'un impératif prépondérant d'intérêt public.
A la suite de la publication, le 1er septembre 2010, dans un journal, d'un article rendant compte d'investigations réalisées la veille et le jour même dans une enquête la concernant, Mme B. a porté plainte pour violation du secret professionnel. Le procureur a alors ordonné une enquête préliminaire, et a autorisé les policiers à obtenir, par voie de réquisitions auprès des opérateurs de téléphonie l'identification des numéros de téléphone des correspondants des journalistes auteurs de l'article. La cour d'appel de Bordeaux, dans un arrêt du 5 mai 2011, a prononcé l'annulation des réquisitions visant les investigations sur les lignes téléphoniques des (...)