« Le principal défi est la construction du projet entrepreneurial »

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À la suite du départ d’Emmanuel Marsigny,  Cyril Gosset, Céline Lasek et François Esclatine évoquent le développement de Gosset Lasek Esclatine. Ils nous dévoilent leur vision du droit pénal des affaires, leurs ambitions et les défis de cette transition.

Suite au départ d'Emmanuel Marsigny, pouvez-vous nous en dire plus sur la nouvelle structure que vous formez avec Céline Lasek ? Quelles sont vos ambitions et spécialités pour votre cabinet ? 

En droit pénal des affaires, nous croyons au modèle de la boutique à taille humaine, indépendante, agile, très impliquée auprès de ses clients, constituée de plaideurs, parfaits connaisseurs de la procédure pénale et pratiquant toutes les facettes du droit pénal et de l'ensemble de ses contentieux. Alors que la pratique de la défense pénale se montre de plus en plus exigeante et technique, il fallait réunir ces personnalités, ces compétences, ces expériences, avoir une taille adaptée pour servir au mieux les intérêts de nos clients et répondre aux besoins des entreprises en accompagnement du risque pénal.  

Céline Lasek a de plus été comme nous formée chez les meilleurs –nous nous sommes rencontrés chez Olivier Metzner-, et elle partage nos valeurs et notre vision de la profession d’avocat, et de celle du pénaliste. C’était donc à la fois comme une évidence et une nécessité de poursuivre cette aventure ensemble. 

Gosset Lasek Esclatine Avocats est le fruit de cette transformation dans la continuité. C’est donc dotés d’une équipe renforcée (nous sommes 10) que nous abordons l’avenir, avec de nombreux dossiers de premier plan venant à l’audience : l’effondrement de la rue d’Aubagne à Marseille, le financement libyen, Aristophil, Karachi, l’accident du Rio Paris, mais aussi des dossiers comme celui de Pierre Palmade. 

Notre ambition est bien de démontrer qu’une boutique indépendante comme la nôtre peut relever les défis du droit pénal des affaires : prévention du risque pénal, gestion de contentieux complexes, investigations internes ou encore procédures internationales. 

Comment cette transition s'est-elle déroulée pour vous et votre équipe ? Quels ont été les principaux défis à relever dans la mise en place de ce nouveau projet ? 

Le principal défi est la construction du projet entrepreneurial. Il faut faire évoluer la structure et intégrer nos équipes. Nous travaillons systématiquement en équipe, Aucun d’entre nous ne travaille un dossier seul et nous sommes entourés d’excellents avocats collaborateurs.  

L’autre enjeu est celui de la gestion simultanée de la continuité et de la rupture. Nous continuons à être ce que nous étions mais, avec cette nouvelle structure, nous souhaitons également montrer une nouvelle facette de nous-mêmes.  

L’écoute de nos clients est enfin la clé de la réussite, sans doute encore plus dans notre domaine.

Quelles synergies espérez-vous développer entre vos expertises respectives au sein de cette nouvelle entité ? Comment comptez-vous vous démarquer sur le marché du droit pénal des affaires ? 

Notre singularité réside dans notre double compétence : nous sommes à la fois des techniciens et des plaideurs. Nous faisons le choix de mutualiser nos différentes compétences, plusieurs associés peuvant travailler ensemble sur le même dossier. 

Par ailleurs, nous sommes l’une des rares boutiques indépendantes de la place, disposant d’une forte séniorité, avec plus de 25 années de barreau chacun, et d’une capacité d’intervention importante. 

Cette indépendance permet non seulement de gérer les situations de conflits d’intérêts inhérentes à notre domaine d’intervention, mais également d’être particulièrement réactifs avec nos clients, nos partenaires et l’institution judiciaire.