C’est en mars 2020 que le virus de la COVID-19 donne le ton, un confinement total est instauré, freinant l’activité économique du pays. Après 5 mois de latence, c’est fin octobre de la même année qu’un second confinement (plus souple) a lieu. Toutes les professions sont concernées, avec des avantages et des inconvénients selon le domaine. Immonot.com a réalisé une enquête via notariat2000.com afin de savoir ce qu’il en était de la situation des notaires.
L’étape du premier confinement
Lorsqu’une crise a lieu, plusieurs facteurs interagissent : les habitudes de travail, la santé mentale, la capacité d’adaptation etc. Le premier confinement vient bousculer un mode de vie. C’est désormais une façon de travailler qu’il faut revoir. Dans l’étude réalisée, seulement 41% des notaires interrogés ont bien vécu le premier confinement, 18% en revanche affirment ne pas l’avoir bien vécu. Une situation propre à chacun mais à l’impact suffisant.
Un contexte inconnu de tous, c’est dans un premier temps, le virus de la peur qui s’installe, ensuite 68% d’entre eux affirment être stressés par la perte de leur chiffre d’affaires. La résilience n’étant jamais loin, 36% ont envisagé une nouvelle organisation de travail.
La volonté de garder le contact avec les clients est présente, certains ont conservé les méthodes classiques telles que le téléphone ou les mails (50%), d’autres ont adopté les nouvelles technologies comme Lifesize (41%), WhatsApp (17%) ou encore Zoom (17%).
Ce premier confinement a élargi des perspectives de travail puisque 35% des personnes interrogées envisagent de développer le télétravail « en vue d’un éventuel reconfinement et pour la souplesse qu’il apporte » indique une notaire de Vannes. Bien sûr, tous ne partagent pas ce point de vue, pour une notaire du Vaucluse, « les clients ne se satisfont pas du télétravail, ils veulent du présentiel. Quant aux acteurs de l’étude, rien ne remplace le présentiel ».
Fin octobre, une impression de déjà-vu, un second confinement
Le premier confinement a fait émerger de nouvelles idées. Parmi les notaires, 57% avouent travailler différemment et 7% envisagent de créer des services de négociations.
Face à ce second confinement, une préparation psychologique est faite, 68% le vivent mieux car ils sont mieux préparés, le travail continu, les relations avec les clients et les collaborateurs sont maintenues. Beaucoup sont équipés en matériel de visio-conférence afin de maintenir une activité « normale » mais la problématique du coût de l’équipement se pose.
Cependant, la situation n’est pas identique partout, une notaire du Calvados constate un « climat délétère, d’un confinement non respecté des agences et de certains confrères », l’incertitude règne favorisant l’agressivité de certains clients.
La crise de la COVID-19 impacte beaucoup de corps de métiers et ce, peu importe le secteur. Dans le domaine du notariat, 64% estiment que la profession s’en tire bien en comparaison d’autres.
Un notaire des Alpes-Maritimes précise que « l’activité n’est pas arrêtée même si elle est ralentie en raison de la mission de service public ». Un de ses confrères de l’Aveyron indique que« parce que nous avons beaucoup de dossiers de toute nature à traiter, et il est vrai que financièrement, on ne peut pas se plaindre ». Les plus pessimistes soulignent que « lorsqu’il pleut, on ne passe pas au travers des gouttes bien longtemps ».
Emma Valet