Baker & McKenzie a annoncé le 5 juillet 2011, la cooptation de Stéphanie Auféril en tant qu’associée au sein du groupe Fiscalité du cabinet parisien. Le Monde du Droit l'a interviewée à cette occasion.
Vous venez d'être cooptée associée pouvez-vous présenter votre parcours ?
Mes études de droit au sein de l’université Paris V se sont achevées par un DESS de fiscalité appliquée dans la même université en 1993. Après ma prestation de serment au barreau de Paris début 1995, j’ai intégré le cabinet JC Goldsmith & associés en tant que collaboratrice fiscaliste, où j’ai acquis une première expérience des problématiques fiscales patrimoniales sur le plan international. En 1998 j’ai rejoint la branche fiscale du cabinet Arthur Andersen où j’ai choisi de centrer mon activité sur la planification fiscale des groupes de sociétés. C’est en 2002, compte-tenu de l’éclatement d’Arthur Andersen, que j’ai intégré le département fiscal de Baker & McKenzie, en tant que "senior associate", puis Local Partner en 2004. Mon activité s’est rapidement recentrée sur la gestion fiscale du patrimoine, pour prendre la responsabilité du groupe "Wealth Management" du bureau parisien, appuyé par le groupe global existant au sein du réseau Baker & McKenzie. Mon expérience acquise au cours des années précédentes m’a permis de développer une offre à la clientèle privée couvrant à la fois les problématiques purement patrimoniales et les aspects de structuration de patrimoines professionnels.
Qui conseillez-vous ?
L’équipe dédiée du bureau de Paris compte désormais, une associée, une local partner, et quatre collaborateurs. Elle s’appuie par ailleurs sur l’expertise d’autres pratiques du cabinet, notamment Immobilier, Assurance, Financial Services, Corporate et Private Equity.
L’expertise de mon équipe recouvre aujourd’hui l’ensemble de l’industrie du Wealth Management. Nous conseillons et assistons les familles françaises et étrangères dans le cadre de leur gestion fiscale patrimoniale tant en France que sur le plan international. Nous intervenons notamment dans les dossiers de structuration, réorganisation et transmission de patrimoines professionnels et privés, incluant notamment la gestion de la rémunération des dirigeants et l'investissement immobilier résidentiel. Nous conseillons également les banques privées, compagnies d'assurance-vie, sociétés de trusts dans leur offre à la clientèle privée.
Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à votre nomination ?
Baker & McKenzie est un cabinet multi-disciplinaire qui fournit à ses clients un service complet, y compris l’accompagnement personnel des dirigeants et actionnaires des groupes clients du cabinet. A l’inverse, la gestion privée constitue une opportunité de développement de certaines nombreuses branches du droit, que ce soit l’immobilier ou le private equity.
La nomination d’un associé dans ce domaine confirme le positionnement du cabinet dans l’activité de gestion de patrimoine, dont le développement s’inscrit dans la stratégie globale de notre firme, déjà très présente sur ce secteur au Royaume Uni, Suisse et Etats-Unis. En effet, le Groupe Wealth Management de notre cabinet s’appuie sur réseau mondial inégalé, composé de plus de 150 avocats. Compte-tenu de la place de la France dans le monde du Wealth Management, comme siège de fortunes historiques, et comme lieu de choix pour certains investissements étrangers, le développement de l’activité au sein du bureau de Paris est apparu une priorité.
La nomination d’un associé responsable de cette activité démontre la reconnaissance de l’importance prise par cette activité ces dernières années.
Quelles sont vos priorités pour votre département ?
Compte-tenu du bouleversement du monde de la gestion de patrimoine auquel nous assistons ces dernières années, notamment lié à l’affaiblissement du secret bancaire et l’augmentation des échanges d’informations fiscales sur le plan international, nous allons continuer de concentrer nos efforts sur les dossiers liés à la transparence fiscale. En outre, l’internationalisation des patrimoines et des familles marquent la nécessité d’une assistance globale, dépassant les frontières de l’hexagone. L’une de nos priorités est donc de développer une offre multi-juridictionnelle pour nos clients et l’ensemble des acteurs du monde du Wealth Management.
Pouvez-vous nous parler d’un fait d’actualité marquant dans votre domaine, qui vous paraît particulièrement pertinent ?
Notre clientèle étant essentiellement internationale, la réforme de la fiscalité du patrimoine entrée récemment en vigueur bouleverse notre domaine d'activité. C'est le cas en particulier de l'exit tax, de la réforme de la fiscalité des trusts, qui sont couramment utilisés par nos clients anglo-saxons qui utilisent les trusts comme outil de transmission patrimoniale, ainsi que des changements en matière d'ISF pour la structuration immobilière des non-résidents. D'une manière générale, l'alourdissement de la fiscalité des transmissions à titre gratuit et de l'assurance-vie va également impacter notre clientèle.