L'INSEE estime que la perte d'activité économique due à l'épidémie de COVID-19 est de 35 % par rapport à une situation « normale ». La consommation des ménages est aussi affectée.
L'INSEE a publié le 26 mars une première estimation de la perte d'activité économique liée à la crise sanitaire en cours.
Selon les premières données récoltées (notamment auprès des chefs d'entreprise et de divers institutions — MEDEF, France Industrie, Groupe Cartes bancaires CB...), l'INSEE estime ainsi que la perte d'activité économique est estimée à 35 % par rapport à une situation « normale ». En revanche, cette perte d'activité est hétérogène selon les domaines d'activité.
Ainsi, la branche de la construction est la plus fortement affectée avec une hypothèse formulée à 89 % de perte d'activité. L'industrie (hors industrie agro-alimentaire) est elle aussi fortement touchée puisque la baisse est estimée à 52 % de perte d'activité. Les services marchands et non-marchands ne sont pas en reste : leurs pertes sont estimées respectivement à 36 % et 14 %. L'INSEE indique néanmoins que parmi les services marchands, certains secteurs (hôtelleries, restauration, loisirs) sont probablement beaucoup plus touchés que d'autres (télécommunications, assurance...).
L'agriculture et les industries agro-alimentaires ne perdent quant à elles que 4 % par rapport à la normale.
Même si ces chiffres ne sont pour l'instant qu'une estimation, l'INSEE précise qu'elle juge ces données cohérentes avec les premières informations disponibles sur la situation des salariés puisqu'un tiers travaille régulièrement sur son lieu de travail, un tiers est passé en télétravail et un dernier tiers est en chômage partiel.
La consommation des ménages est elle aussi en baisse, baisse estimée à 35 % là aussi, et toujours par rapport à une « situation normale ».
Enfin, l'INSEE indique qu'elle va faire évoluer ces estimations au cours des semaines à venir et essaiera d'apporter un éclairage sur la situation conjoncturelle de la France.