La FNUJA réagit au communiqué de l'AFJE et du Cercle Montesquieu du 10 février 2015 "Juristes d’entreprise et Avocat : la facture de la fracture !" en indiquant que les "avocats ne céderont pas au chantage".
Prenant connaissant du communiqué conjoint de l’AFJE et du Cercle Montesquieu intitulé "Juristes d’entreprise et Avocat : la facture de la fracture ! ", "aux termes duquel ceux-ci indiquent qu' ils «vont demander à l’ensemble de leurs membres présents sur tout le territoire d’écrire aux avocats avec lesquels ils travaillent afin qu’ils confirment expressément par écrit leur soutien à la reconnaissance de l’indépendance des juristes d’entreprise et du principe de confidentialité de leurs avis et correspondances. Cette confirmation préalable serait associée au budget estimé à plus de 1,3 Md€ qui est chaque année confié à des avocats en France par les seules équipes juridiques locales des entreprises », les Jeunes Avocats déplorent la méthode utilisée dans un communiqué du 12 février 2015.
Pour la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA), "en pratiquant ce qui s'apparente à un chantage, c'est-à-dire, en demandant à leurs conseils habituels de confirmer par écrit, et ce, indépendamment de leur opinion personnelle, qu'ils seraient favorables à des revendications sectorielles, l’AFJE et le Cercle Montesquieu révèlent une conception toute particulière des valeurs cardinales de la profession d'Avocat comme de l’intérêt des entreprises qui les emploient."
Les Jeunes Avocats ajoutent "qu’il est intolérable d'exiger comme préalable à l’attribution d’une mission de conseil ou de défense qu’un avocat fasse allégeance aux revendications professionnelles de ses clients. L’accepter serait céder à des méthodes inqualifiables et renier à tout le moins notre serment.".
Par conséquent, la FNUJA :
"- appelle les membres desdites associations à ne pas se livrer aux pratiques recommandées par l’AFJE et le Cercle Montesquieu ;
- appelle de plus fort l’ensemble des avocats, indépendamment de toute position personnelle sur l'opportunité de la création d'un statut d’avocat en entreprise ou l’institution d’un principe de confidentialité des avis des juristes d'entreprise, à ne pas obtempérer si une telle demande devait leur être formulée ;
- appelle, enfin, le CNB à s’élever sans délai contre une telle méthode et à rappeler que ni aujourd’hui ni demain, les Avocats ne céderont au chantage."
Arnaud Dumourier (@adumourier)